Sœur André, la doyenne des Français, passe la barre des 118 ans

Cette française – elle vit à Toulon – est la probable doyenne des Européens et vice-doyenne de l’humanité. Elle se confit sur son grand âge à l’AFP.

119 bougies soufflées début janvier par Kane Tanaka, la Japonaise connue pour être la doyenne de l’humanité, 118 soufflées ce vendredi par Sœur André…  Treize mois seulement séparent les deux femmes les plus vieilles du monde.  A son âge, Sœur André semble venir d’un autre monde – un siècle la sépare des jeunes qui deviendront majeur cette année – et commence à se lasser : « Je pense me retirer de cette affaire, mais ils ne veulent pas », insiste-t-elle avec son humour décapant, semblant regretter que Dieu l’ait oubliée dans son appel à quitter le monde. Elle sent qu’elle change d’année en année : « Je ne peux plus les supporter, les invités, je suis moins aimable », explique-t-elle. Devenue aveugle et se déplaçant en fauteuil roulant, elle vit assez mal d’être privé de liberté mais garde son envie d’échanger avec les autres.

Une journée d’anniversaire bien chargée

Soeur André recevra dans la matinée la visite de la député locale Germaine Levy (parti Les Républicains, droite), accompagnée du maire de Toulon Hubert Falco qu’elle apprécie beaucoup, surtout depuis le jour où il s’est mis à genoux pour lui refaire ses lacets. Dans l’après-midi, pour le gâteau au chocolat d’anniversaire, ce sera l’archevêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, qui lui rendra visite, a précisé à l’AFP David Tavella, chargé de la communication de l’Etablissement d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes (Ehpad) Sainte-Catherine-Labouré, qui est son confident, « son impresario » comme il aime à se qualifier. On peut dire que c’est une journée d’anniversaire bien chargée. Ses petits-neveux et ses arrière-petits-neveux viendront la voir samedi.