Quelque 300 djihadistes français, dont 12 femmes, ont été tués sur le théâtre irako-syrien depuis 2014, a-t-on appris mercredi.
Le bilan est lourd. Au total, 288 djihadistes français, dont 12 femmes, ont été tués sur le théâtre irako-syrien depuis 2014, alors qu’ils avaient rejoint les rangs de l’Etat islamique. Des chiffres actualisés mardi soir révèlent que 256 adultes sont revenus dans l’Hexagone, auxquels s’ajoutent 78 mineurs. Selon le gouvernement, environ 1 700 Français sont partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes depuis 2014. Par ailleurs, 730 adultes et 500 enfants sont encore sur place, d’après cette source proche du dossier.
Parmi les 288 combattants morts en Syrie et en Irak, on trouvrait le djihadiste toulousain Sabri Essid, dont les conditions de sa mort restent incertaines. Cet homme de 33 ans, fils d’un compagnon de la mère du jeune djihadiste Mohamed Merah, a été exécuté par une « branche dure » du groupe Etat islamique en Syrie à l’automne selon plusieurs témoignages recueillis par les services de renseignement français. Fin février, un magazine non-officiel de l’EI avait annoncé que le « demi-frère » de Mohamed Merah avait été tué par une mine. « Il est considéré comme mort mais il est impossible d’avoir la certitude qu’il l’est vraiment », a expliqué une source proche du dossier, ajoutant que son frère, Walid Essid était également « donné pour mort » mais dans d’autres circonstances. Sabri Essid était membre de la nébuleuse djihadiste du sud-ouest de la France, dans laquelle ont gravité Mohamed Merah et les frères Jean-Michel et Fabien Clain, qui ont revendiqué les tueries du 13 novembre 2015 en France.
Avec AFP