Tours et Laval se sont sont séparés hier soir sur un match nul (1-1) pour le compte de la 32e journée de National. Une opération qui n’arrange aucune des deux équipes au classement.
Il fallait absolument une victoire aux Tourageaux, jeudi soir, pour garder leur faible avantage sur la zone de relégation, avant que ses concurrents, Marignane/Gignac et Dunkerque ne s’affrontent ce vendredi (20h). Mais Laval, en position de disputer le barrage d’accession en Ligue 2 en avait tout autant besoin pour retrouver un championnat quitté il y a deux ans.
Les Mayennais, troisièmes, sont talonnés au classement par Le Mans, qui rêve de remonter dans les divisions supérieures, depuis son déclassement en 2013 pour raisons financières et administratives.
Revivez le match Tours-Laval minute par minute
Enjeux de montée ou de descente, les trois points s’avéraient essentiels pour les deux équipes. C’est pourtant les 14e du championnat qui se sont montrés les plus entreprenants de la 15e minute jusqu’à la fin du match. Pour paraître aussi décomplexé, le TFC a parfaitement suivi le discours de son entraîneur, Michel Estevan, qui disait après la rencontre avoir trouvé ses joueurs « inspirés, ayant conscience de l’enjeu ». « Je leur avais demandé de se lâcher et d’aller au bout d’eux-même », a-t-il commenté après cette rencontre « rageante ».
Espérer un faux pas des concurrents directs
Rageante, cette soirée aurait pu l’être encore plus sans l’égalisation au bout du temps additionnel par Christophe Lombard (90+3). Le capitaine tourangeau, seul aux six mètres à la réception du coup franc de la dernière chance, ajustait le gardien lavallois et provoquait l’explosion de joie des 2000 spectateurs, qui aurait pu arriver plus tôt tant les joueurs du Tours FC se sont créés des occasions franches. Mais les maladresses offensives et les arrêts décisifs de Bouet (63e, 75e) les ont empêchés de prendre les devants. L’inefficacité offensive est telle que le but inscrit hier constitue seulement le 17e de la saison pour les Ciels et Noirs.
Pire, ils ont concédé l’ouverture du score sur une contre-attaque éclair conclue par Ndilu, tout juste entré en jeu, seul aux six mètres après un bon travail d’Etinof (80e). Certes, Steeve Elana, en lice pour le titre de meilleur gardien du championnat, avait déjà fait des miracles sur des tentatives précédentes (65e, 66e, 68e), mais le coup était rude pour des Tourangeaux pourtant très entreprenants.
Mais ce but ne les a pas découragés, à l’image de cette superbe frappe enroulée d’Etchevarria sur le montant droit de Bouet la minute suivante (81e).
La fin de match était « frustrante » pour Pascal Braud qui depuis le bord du terrain n’a pas trouvé ses joueurs malmenés, ayant appliqué « le plan cohérent par rapport à ce qui était attendu ». L’agacement de l’entraîneur lavallois était tel qu’il n’a pas manqué de souligner le litige dans la surface sur l’égalisation tourangelle, qui le prive d’une avance plus confortable au classement.
Mais quoiqu’il arrive, Laval passera le week-end troisième. Les Manceaux, qui comptent ce vendredi matin trois points de retard sur leur voisin, accusent en effet une différence particulière négative. Mais les hommes de Pascal Braud ont grillé un joker avant leurs deux dernières rencontres face au leader, Rodez, assuré de monter en Ligue 2, et à Quevilly, dont le maintien n’est pas encore assuré à ce jour.
C’est plus compliqué pour Tours, qui n’aura plus son destin en main en cas de victoire d’un de ses concurrents directs, qui s’affrontent ce vendredi soir (Marignane/Gignac-Dunkerque). « Il faut rester concentré sur soi, en essayant d’être solide et costaud », analyse Michel Estevan, dont les joueurs tenteront de décrocher deux victoires à Lyon Duchère (6e) et face à Cholet (5e).