Plusieurs définitions proposées sur la version en ligne du célèbre dictionnaire Larousse ont suscité de vives réactions sur Twitter. Cela pose d’autant plus question lorsque l’on sait que ce sont généralement les premières définition que l’on peut trouver sur Google.
« Boulangère : femme d’un boulanger », « Bouchère : femme d’un boucher », « Commandante : Familier et vieux. Femme d’un commandant », entre autre. Ainsi se présentent les définitions surprenantes et souvent inexactes, commentées par plusieurs internautes, et notamment par le compte de l’association de sensibilisation aux stéréotypes et au sexisme Pépites sexistes, sur la version web du Larousse.
Sur une capture d’écran partagée par le compte Twitter de l’association, une « présidente » est « la femme d’un président », et non pas « une personne qui préside une assemblée, une réunion, un tribunal », comme il est écrit dans la version masculine du nom. Une guerrière, selon le Larousse, est « une jeune fille, jeune femme qui revendique avec agressivité sa place dans la société » ou alors une « militante infatigable de la condition féminine », tandis qu’un guerrier est une « personne qui fait la guerre ».
Et vous, vous êtes la femme de qui ? 👀 pic.twitter.com/0nCwOKpg77
— Pépite Sexiste (@PepiteSexiste) February 13, 2020
Des définitions d’un autre temps
« Je me souviens du jour où j’ai appris avec stupéfaction que les dictionnaires n’étaient ni neutres ni objectifs, mais reflétaient la pensée, les opinions de leurs auteurs et autrices« , commente l’internaute qui a déterré la grande majorité des définitions, jeudi 6 février. La polémique est lancée, et les internautes continuent d’alimenter cette dernière de nouvelles captures, toujours plus surprenantes.
Mais les définitions de métier féminins ne sont pas les seules à susciter la colère et l’incompréhension sur les réseaux. Une professionnelle, avant d’être une personne qui « exerce régulièrement une profession, un métier », est une « prostituée », selon le site du dictionnaire.
Dans un communiqué de presse, les éditions Larousse se défendent d’avoir négligé la définition de ces termes en ligne : « Nous dénonçons avec vigueur cette polémique sans fondement qui occulte les sens premiers de ces noms de métiers, pourtant présents sur notre site, pour se focaliser sur leurs usages seconds ; et qui ignore également au passage la mission des dictionnaires« .
Après vérification, plusieurs de ces pages semblent avoir été modifiées, voire supprimées.
Amel Zaki