Le collectif #NousToutes a interrogé 100 000 personnes en ligne au sujet du consentement. L’étude qui en ressort montre de graves violences intériorisées et des témoignages alarmants comme neuf femmes sur dix ont déjà subi des pressions pendant un rapport.
Neuf femme sur dix ont déjà subi une pression pour avoir un rapport sexuel. Voilà un des résultats accablants de l’étude sur le consentement sexuel publié par #NousToutes. L’association est connue pour comptabiliser le nombre de féminicides en France et pour l’organisation de la manifestation du 20 novembre 2019, qui avait réuni près de 100 000 personnes contre les violences faites aux femmes. Elle a donc sondé les femmes sur leurs expériences sexuelles et les violences qu’elles ont pu subir.
En rassemblant 100 000 témoignages, l’organisme a pu déterminer qu’une femme sur six déclare que son premier rapport n’était pas consenti et désiré ou encore deux femmes sur trois disent avoir connu une expérience pouvant s’apparenter à un viol ou à une agression sexuelle avec leur partenaire. Ce rapport démontre également que 80% des femmes interrogées apportent des faits de violences psychologiques, physiques ou sexuelles au cours de rapports sexuels.
Une action gouvernementale pour élargir le spectre
Sur les personnes interrogées, 96 600 sont des femmes et 75 % d’entre elles ont moins de 35 ans. Suite à ces résultats, le collectif #NousToutes réclame une enquête menée par le gouvernement qui soit plus représentative et qui permette d’affirmer la gravité du problème au sein de toutes les classes et de toutes les générations.
L’association souhaite également intégrer à l’école, sur le modèle de la Sécurité routière, « un module obligatoire dans la scolarité sur la question du respect et sur la prévention des violences sexistes et sexuelles », selon Caroline De Haas une des représentantes phares du mouvement. Pour les militants, le problème demeure au sein de l’éducation et de la question du consentement.