Après les rencontres sportives et les manifestations culturelles, c’est au tour du monde du cinéma d’être ralenti par le coronavirus. Mercredi soir, c’est la sortie de la superproduction hollywoodienne James Bond qui a été décalée à novembre.
La plupart des industries sont à l’arrêt, celle du grand écran n’échappe pas à la règle. Les fans de James Bond ont appris mercredi soir qu’il devront prendre leur mal en patience : la sortie du prochain volet des aventures du célèbre espion britannique, No Time To Die ( Mourir peut attendre ), a été repoussée d’avril à novembre en raison de craintes liées à l’épidémie du coronavirus.
La France, qui n’a pas encore de nouvelle date officielle, devait découvrir le nouvel opus de la saga 007 le 8 avril prochain. Le long métrage sortira en salles en Angleterre le 12 novembre, puis à l’international, avec une sortie aux États-Unis calée le 25 novembre.
Le long métrage Miss, qui devait être l’une des plus grosses sorties du 11 mars, aura été le premier dont la sortie en salles a été directement impactée. Warner Bros France et la production de la comédie ont en effet décidé de décaler la sortie, initialement prévue au 11 mars, au 23 septembre prochain, « au vu du contexte actuel d’épidémie de coronavirus » et afin de donner au film « toutes les chances de rencontrer son public ». Le film britannique Rocks ne sortira aussi finalement pas le 15 avril, mais le 17 juin.
Des salles fermées dans deux départements du pays
Le Morbihan et l’Oise étant touché par l’épidémie, des décisions préfectorale ont ordonné la fermeture de tous les cinémas des départements du 2 au 14 mars, ce qui représente 44 établissements et 145 écrans.
Sylvain Lecointre, dirigeant du multiplexe Ti Hanok de la ville d’Auray, estime dans un entretien à France Bleu la perte d’affluence concernant son établissement à « environ 10 000 billets sur 14 jours. » Les distributeurs craignent eux de voir les spectateurs déserter les salles obscures, par prévention.
Des conséquences à Hollywood, en Chine et sur toute la planète
Les conséquences sont nombreuses, partout sur la planète. A Hollywood, Le tournage de la superproduction Mission: Impossible 7, dont le tournage devait se dérouler à Venise durant le célèbre Carnaval, a été interrompu en raison de l’épidémie.
Les studios Paramount réfléchissent à réécrire le scénario du film, ou bien tourner les scènes de Carnaval ailleurs qu’à Venise. Les membres de l’équipe, dont le célèbre Tom Cruise, ont d’ailleurs été conviés à rentre chez en attendant que la production ne débute.
Le cinéma américain est par aussi fortement impacté en Chine. Les sorties des grosses productions 1917, Le Voyage du Dr Dolittle et Jojo Rabbit ont été annulés. Les avant-premières de Sonic le film et du nouveau James Bond, ainsi que la venue promotionnelle de l’équipe du 007 ont connu le même sort.
Les studios chinois Hengdian World Studios, les plus grands au monde, ont quant à eux suspendu indéfiniment les tournages. Dans le pays le premier impacté par le virus, des milliers de salles de cinéma ont déjà été contraintes à fermer leurs portes.
En Italie, pays européen le plus touché, les sorties d’Invisible Man et du film d’animation Disney/Pixar En Avant ont été annulés. C’est aussi environ 50% des cinémas qui ont fermé leurs portes, la plupart dans la région de Lombardie.
Quid du festival de Cannes ?
La troisième édition du Festival Canneseries, qui devait se tenir dans la station balnéaire du 27 mars au 1er avril, est reportée à la rentrée. La manifestation se déroulera du 9 au 14 octobre 2020.
Le Festival de Cannes n’est lui pas encore concerné par une telle éventualité. La direction du plus grand festival dédié au Septième art « surveille attentivement les développements et les dernières indications fournies par les autorités locales, nationales et internationales concernant le coronavirus », se déclarant « en contact direct avec le bureau administratif des Alpes-Maritimes ».
Théo Hesnard