Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne annonce des « divergences très sérieuses » avec le Royaume-Uni. Trois jours après le lancement de la nouvelle phase de négociation concernant les accords commerciaux, les relations sont déjà tendues.
Vous allez de nouveau en entendre parler. Le négociateur en chef du Brexit pour le Royaume-Uni, Michel Barnier a estimé jeudi qu’il y avait « beaucoup de divergences », « très sérieuses », avec les Britanniques sur la relation post-Brexit, à l’issue d’un premier round de discussions à Bruxelles lancé le 2 mars.
Après trois années de négociations, l’accord de retrait sur le Brexit est devenu effectif au Royaume-Uni le 31 janvier. Mais les relations avec l’Union européenne doivent maintenant être renégociée. Comme annoncé, les Britanniques ne comptent céder sur aucun terrain.
Plusieurs nœuds gordiens
Michel Barnier a averti qu’un accord post-Brexit « devra(it) inclure une solution équilibrée pour la pêche », jugeant « impraticable » la demande britannique de négocier chaque année un accès réciproque aux zones de pêche. On se souvient des tensions qui avaient opposé les pêcheurs français aux pêcheurs britanniques dans la Manche.
Le négociateur a également cité la question cruciale des conditions de concurrence loyale que Bruxelles exige de Londres, affirmant que les Britanniques assurent avoir « des ambitions de standards élevés » mais ne « veulent pas traduire ces engagements dans un accord commun ».
Bruxelles et Londres souhaitent un traité de libre-échange qui obligeraient les douaniers à des contrôles des produits importés Outre-manche. Mais cet accord devrait permettre une absence de taxes. L’accord doit être discuté d’ici la fin de l’année, mais le Royaume-Uni menace de quitter la table des négociations si aucun accord se profile dès juin. Un échec des négociations aurait des conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie britannique mais également des retombées dommageables pour l’UE.
EPJT avec l’AFP