La délinquance baisse en France, les violences sexuelles et familiales en hausse

Les différents confinements ont eu un impact sur le comportement des individus. Photo : moregreen.fr

Dans son bilan annuel, le ministère de l’intérieur a annoncé qu’au cours de l’année 2020, la délinquance de manière générale était en baisse. Seules les violences sexuelles et familiales continuent d’augmenter.

La pandémie de Covid-19 et les confinements ont entraîné en France une baisse générale de la délinquance. Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a indiqué mardi 28 janvier 2021 que « la plupart des indicateurs de la délinquance enregistrée par les services de police et de gendarmerie recule fortement en 2020« . Deux domaines demeurent cependant des exceptions. Les viols ont augmenté de 11 % au cours de la période et les violences intrafamiliales de 9 %. Ces chiffres sont en constante progression depuis trois années consécutives.

L’augmentation des violences sexuelles s’explique par une évolution du comportement des victimes qui hésitent moins à porter plainte après l’affaire Weinstein et la libération de la parole, notamment sur les réseaux sociaux. L’accueil des victimes par les services de l’Etat et le « Grenelle des violences conjugales » à l’automne dernier, semblent aussi des facteurs explicatifs selon le ministère.

Cependant, le ministère constate que « le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées sous-estime encore largement le phénomène ». En France métropolitaine, chaque année entre 2011 et 2018, 176 000 personnes de 18 à 75 ans en ont été victimes.

Confinement, facteur X

Le confinement a renforcé la baisse de certains aspects criminels mais en a renforcé d’autres. Ainsi, les violences intrafamiliales ont connu un pic lors du premier confinement avec une hausse de 1 % des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus (CBV).

Pour les autres indicateurs, on observe une baisse générale pour l’année 2020. Les vols sans violence contre les personnes baissent de 24 %, les cambriolages de logements de 20 %, les vols violents sans armes de 19 %, les vols de véhicules de 13 %… Ces chiffres étaient particulièrement en baisse lors des deux confinements (17 mars au 10 mai, puis 30 octobre au 14 décembre). Cela concerne surtout les vols sans violence contre les personnes (-58%) et les cambriolages de logements (-57%).

Ces tendances se retrouvent dans la quasi-totalité des régions et départements sauf pour les coups et blessures volontaires. Quelques variations existent mais demeurent minimes. Ce premier bilan sera complété au deuxième semestre par des résultats complémentaires.