Dans un contexte rendu difficile par la crise sanitaire et les restrictions imposées aux commerces, la bande dessinée a pourtant connu une bonne année 2020. Les ventes ont augmenté renforçant le poids de ce segment parmi l’industrie de l’édition.
L’an 2020 n’aura pas été à jeter pour tout le monde. Le secteur de la bande dessinée a en effet su tirer son épingle du jeu dans un contexte pourtant compliqué. Le nombre d’exemplaires vendus a grimpé de 9 % et le chiffre d’affaires de 6 % selon des chiffres de l’institut GfK publiés jeudi.
Des résultats qui viennent confirmer une dynamique qui s’étend depuis plusieurs années déjà. La BD est depuis en effet le segment de l’édition qui connaît la meilleure croissance, lui permettant d’augmenter une part de marché qui atteint désormais 18 %. C’est « le troisième segment » sur le marché, après la littérature générale et les livres pour la jeunesse.
Des poids lourds en locomotive
Les semaines de fermeture lors des deux confinements n’auront donc pas suffi à freiner cette dynamique. Si le calendrier des nouveautés a été perturbé, les œuvres d’auteurs renommés ont permis de tirer tout un secteur vers le haut. « Leur poids a été renforcé tout au long de l’année », estime GfK.
Les meilleures ventes de l’année ont été un album de Lucky Luke, « Un cow-boy dans le coton », suivi de « L’Arabe du futur 5 » de Riad Sattouf et du 27e tome des aventures de Blake et Mortimer, « Le Cri du Moloch ».
Au sein des BD, les mangas sont le genre le plus dynamique, représentant 42% des exemplaires vendus, et une croissance de 18% en 2020. Le reste des ventes est réparti entre « BD de genre » (27% du marché), BD jeunesse (25%) et comics (6%).