La Birmanie mise en garde par la communauté internationale pour un possible coup d’État

La Birmanie sous la menace d'un coup d'État. Photo : Gero73 / pixabay

Sur fond de possible coup d’État de la part de l’armée, l’ONU et de nombreuses ambassades demandent à l’armée birmane de respecter les normes démocratiques.

Depuis 2011, la Birmanie est sortie d’un régime militaire mais la constitution, rédigée par la junte, prévoit un partage des pouvoirs entre civils et généraux. L’armée accuse depuis quelques jours la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le parti d’Aung San Suu Kyi à la tête du pays, d’irrégularités pour les élections de novembre dernier.

Les militaires réclament la vérification des listes électorales. Elle estime la fraude à 8,6 millions de cas à travers le pays et parle de reprise du pouvoir. Le général Min Aung Hlaing, chef des armées, a déclaré que la constitution pouvait être “révoquée”.

« Une grande inquiétude »

L’ambassade des États-Unis, avec seize autres pays, ont demandé à l’armée d’“adhérer aux normes démocratiques”. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU a exprimé sa “grande inquiétude” et “exhorte tous les acteurs à s’abstenir de toute forme d’incitation ou de provocation, à faire preuve de responsabilité, à adhérer aux normes démocratiques et à respecter le résultat”.

De son côté, la commission électorale parle d’un scrutin “libre, juste et crédible”. Elle nie les accusations de fraude mais parle de défauts dans les listes électorales. Elle mène elle-même sa propre enquête pour 287 plaintes.