Sur les réseaux sociaux, le hashtag #JeNeMeConfineraiPas est devenu viral. Alors qu’un troisième confinement est pressenti, près d’un an après le premier, certains internautes s’assument déjà prêts à ne pas le respecter.
Dans la peur d’un troisième confinement, le hashtag “#JeNeMeConfineraiPas” est apparu sur les réseaux sociaux. Alors que le gouvernement maintient qu’il n’a rien décidé, Emmanuel Macron pourrait annoncer de nouvelles mesures ce week-end ou lundi. Mercredi, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a considéré que le couvre-feu à 18 heures, en vigueur depuis le 16 janvier, n’avait pas été si efficace.
La question de la désobéissance civile
Fabien Quedeville, médecin généraliste de l’Essonne, est considéré comme l’inventeur du hashtag. Il se défend pourtant de tout appel à la désobéissance civile. Le médecin voulait, selon lui, susciter le débat, en se basant sur ses propres observations : les conséquences dramatiques de l’absence d’activité sportive, la multiplication des dépendances, la situation des étudiants, etc. “Je n’ai jamais prescrit autant d’anti-dépresseurs”, précise-t-il.
Le journal Libération désigne plutôt un internaute, Xavier Legay, comme l’initiateur du mouvement. Ce dernier commentait un tweet de Didier Maïsto, ex-dirigeant de Sud Radio, qui annonçait que “que ça plaise ou non, je ne me confinerai plus”.
Les Français divisés
Peu importe son inventeur, le hashtag #JeNeMeConfineraiPas est devenu viral, avec plus de 40 000 partages sur Twitter. Il a pris d’autant plus d’ampleur ce mercredi, après l’ouverture clandestine très médiatisée de son restaurant par Christophe Wilson. Le restaurateur niçois a depuis été placé en garde à vue, son cuisinier étant en situation irrégulière.
En opposition aux internautes prêts à faire de la désobéissance civile, le hashtag #JeMeConfinerai s’est créé. Selon une étude de l’institut Elabe pour BFM, 52 % des personnes seraient favorables à un reconfinement. Si cela reste une majorité, il faut rappeler qu’au printemps 2020, à l’époque du tout premier confinement, ce taux s’élevait à 93 %.