Jeudi 4 février, les élections municipales de la petite commune d’Arue (Tahiti) ont été annulées. Des procurations frauduleuses ont été validées par la police.
Le tribunal administratif de Papeete a tranché : les habitants d’Arue, petite commune tahitienne, devront retourner aux urnes. Jeudi 4 février, les résultats des dernières élections municipales ont été annulées. En cause : la sincérité du scrutin, « altérée », selon le tribunal.
Lors des élections de juin, des fonctionnaires de police ont recensé 115 procurations frauduleuses, déposée par les colistières de la gagnante : Teura Iriti. Présidente du groupe Tahoeraa à l’Assemblée, cette proche de l’ancien président polynésien avait battu le maire sortant de 79 voix, le 28 juin 2020.
Mais l’enquête a établi que « 99 procurations ont été rédigées par une colistière de Teura Iriti, déposées par une de ses collaboratrices à l’accueil de la DSP (Direction de la Sécurité Publique), puis transmises à un OPJ, fils de la colistière qui les avait rédigées, qui les a validées sans la présence des mandants ». Une autre colistière avait déposé 16 procurations déjà signées. Les fonctionnaires de police mis en cause font l’objet d’une procédure distincte.
Obstinée
Le tribunal n’a pas prononcé l’inéligibilité de Teura Iriti. Celle-ci a d’ailleurs annoncé qu’elle se présenterait de nouveau aux prochaines élections municipales. « Je sais que je me suis présentée de manière claire et transparente, sans procuration frauduleuse : on n’a jamais forcé personne à donner une procuration », a déclaré Teura Iriti à l’AFP. « Je compte plus que jamais me présenter à la prochaine élection et le meilleur gagnera », a-t-elle ajouté.
Jeudi, le troisième candidat de cette élection, Tepuanui Snow, a quant à lui été condamné à trois mois d’inéligibilité pour avoir rendu ses comptes de campagne en retard.
Clara Jaeger avec AFP