Deux professeurs entament ce vendredi le 11e jour d’une grève de la faim qu’ils comptent poursuivre durant les congés scolaires de février. Ils souhaitent que leur collège soit classé Rep+, alors que le rectorat assure leur avoir fourni des moyens « équivalents« .
Depuis le 25 janvier, Pierre R. et Leila M., deux professeurs d’un lycée situé à Givors entre Lyon et Saint-Etienne, sont en grève de la faim. Ils comptent poursuivre durant les congés scolaires de février afin que leur collège soit classé Rep+. Un statut qui permettrait à cet établissement d’éducation prioritaire d’obtenir davantage de moyens.
Le rectorat assure que toutes les revendications ont cependant été satisfaites et que « l’établissement dispose aujourd’hui des moyens équivalents » à ceux d’un collège Rep+ dans l’académie, « rapporté à son nombre d’élèves » et à « contexte social comparable« .
Un demi-poste de conseiller principal d’éducation et un poste d’assistant d’éducation ont été créés ; engagement a été pris de respecter les seuils d’élèves par classe (25 en sixième, 26 en cinquième, quatrième et troisième) ; le ratio heures postes/heures supplémentaires a été revu et la dotation globale horaire « ajustée« , fait-on valoir.
À l’origine, une série d’agressions
Leur action a été déclenchée par une série d’agressions d’enseignants par des élèves. Mais elle s’inscrit dans une lutte ancienne pour que cet établissement de 540 élèves développe son infrastructure.
Le collège était éligible en 2015 mais la priorité a finalement été donnée à un autre dans l’académie, figeant la situation pour quatre ans. Le sésame était donc attendu pour 2019 mais la carte nationale de l’éducation prioritaire, en cours de refonte, ne changera pas avant la rentrée 2022.
A lire également :
Romain Leloutre avec l’AFP