Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo, a annoncé vendredi sa démission après le tollé provoqué par ses propos sexistes de la semaine dernière. La question de son successeur n’est pas encore tranchée.

Le président du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo, Yoshiro Mori, a annoncé vendredi sa démission après des propos sexistes. « Ce qui est important, c’est d’organiser les Jeux en juillet. Il ne faut pas que ma présence devienne un obstacle » à cet objectif, a déclaré l’ancien Premier ministre japonais.

Il s’était plaint la semaine dernière que les femmes avaient du mal à parler de manière concise lors des réunions, ce qu’il trouvait « embêtant« . Le lendemain, Mori s’était excusé maladroitement tout en excluant de démissionner. Mais un déluge de critique avait suivi au Japon et dans le monde.

Le CIO sous pression

Après que des sportifs, des personnalités politiques et des sponsors des JO sont monté au créneau pour dénoncer ces remarques sexistes, contraires aux valeurs olympiques, le Comité International Olympique (CIO) a pris la parole mardi. Alors qu’il considérait l’affaire close suite aux excuses de Yoshiro Mori, il a jugé ces déclarations « complètement inappropriées« .

La succession à la tête du comité d’organisation est encore incertaine. Yoshiro Mori a suggéré jeudi que Saburo Kawabuchi, ancien grand patron du football japonais, lui succède. Mais cette proposition – faite en dehors d’une procédure formelle de nomination – a fait grincer des dents, M. Kawabuchi, 84 ans, étant encore plus âgé que M. Mori. Face aux critiques et aux réticences du gouvernement japonais, Kawabuchi aurait finalement renoncé vendredi à prendre le relai.

AFP