Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement ont identifié une centaine de fuites de méthane liées à l’exploitation des hydrocarbures. Ce chiffre pourrait être sous-estimé à cause du manque de technologies.
Le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement a réalisée, en association avec la société Kayrros, une étude qui identifie des fuites de méthane. Les résultats sont édifiants. L’équipe a cartographié, par le biais du satellite Sentinel-5P, 1 800 panaches de méthane, un gaz qui à des effets sur le réchauffement climatique 30 fois plus important que le CO2.
Ces fuites de méthanes peuvent être dues à des opérations de maintenance et ont des effets sur le climat comparable à ceux de la circulation quotidienne de 20 millions de véhicule pendant un an. Un quart des émissions de méthanes sont attribuées à l’exploitation de pétrole, de gaz et de charbon.
Des chiffres sous-estimés
Néanmoins, ces chiffres pourraient être sous-estimés. Le satellite de l’Agence spatiale européenne est en effet dans l’incapacité de détecter les panaches les plus massifs et intermittents. Autrement dit les panaches qui rejettent plus de 25 tonnes de méthane par heure.
L’étude estime que limiter ces fuites serait un processus coûteux mais qui, à terme, permettrait de réaliser des milliards de dollars d’économies pour les pays responsables.