Ce vendredi 4 février 2022 se tient le sommet de l’aviation à Toulouse. Jean-Baptiste Djebbari, ministre français délégué aux Transports a appelé à renforcer le camp des partisans du « zéro émission nette » du secteur aérien mondial d’ici à 2050.
Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a appelé, lors du sommet aérien de l’aviation de Toulouse, a décarboner le secteur aérien. cet événement a des objectifs clairs : renforcer les partisans du « zéro émission nette » du secteur aérien mondial d’ici à 2050. Ce sommet est organisé vendredi 3 février à Toulouse (sud-ouest) par la présidence française de l’UE.
Il doit réunir des responsables des administrations de l’aviation civile, mais aussi des représentants de pays tiers, dont les Etats-Unis. Ce sommet intervient quatre mois après que l’Iata, organisation de 300 compagnies aériennes a entériné l’objectif de ne plus contribuer au réchauffement climatique d’ici au milieu du XXIe siècle.
Cet engagement doit encore être validé au niveau des Etats. La 41e assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) est convoquée fin septembre devra se pencher sur ce dossier.
Les carburants durables : l’avenir du secteur aérien
Le sommet de Toulouse a démarré jeudi avec une visite des installations d’Airbus. L’événement vise selon Jean-Baptiste Djebbari à « entraîner des pays qui sont un peu les pays pivots à l’échelle de l’OACI« . « Il y a des pays évidemment qu’on ne maîtrise pas, comme la Russie et la Chine (…), mais si on a les deux blocs occidentaux plus quelques pays pivots, on est à taille critique, à masse critique, pour faire des choses« , a-t-il espéré.
La réunion essaiera selon le ministre de « mettre l’emphase sur une action autour des carburants de l’aviation durable« . Ces carburants ne sont pas issus du pétrole mais produits par exemple à partir d’huiles usagées ou de résidus forestiers et agricoles. Ils représentent moins de 0,1% du carburant d’aviation consommé actuellement.
L’Iata estime qu’il faudrait augmenter la production de 100 millions de litres par an aujourd’hui à 449 milliards de litres en 2050, pour parvenir à zéro émission nette. Parvenir graduellement à zéro émission nette en 2050 constituera « un défi technologique énorme, qui coûtera environ 1.550 milliards de dollars aux compagnies entre 2020 et 2050 », a estimé l’Iata.