Covid-19 : le cap des 500.000 décès est franchi en Inde

Alors que les décès du Covid-19 portent à plus de 500.000 morts depuis la pandémie en Inde, de nombreux experts jugent le bilan hautement sous-évalué.


En Inde, le coronavirus a provoqué la mort de 500.055 personnes depuis le début de la pandémie en 2020, dont 1.072 au cours des dernières 24 heures, selon les données du ministère de la santé. Avec 41,9 millions de contaminations au total, le pays de place au deuxième rang des plus contaminés du monde, derrière les États-Unis.

Le nombre de cas a bondi ces dernières semaines en raison du variant Omicron hautement contagieux, mais le taux de contamination semblait ralentir ces derniers jours. Omicron n’étant pas le seul responsable, selon certains analystes, l’Inde aurait déjà dépassé les 500.000 décès, lors de la violente vague épidémique liée au variant Delta au printemps dernier. Une étude réalisée l’année dernière par un groupe de chercheurs américains, estime environ 3,4 à 4,7 millions d’individus morts du virus. Certains spécialistes minimisent la virulence d’Omicron qui ne devrait pas provoquer, selon eux, autant de décès et d’hospitalisations.

Un terrible épisode qui  ne finit pas 

Ces derniers mois, plusieurs États dont le Kerala, le Bihar et le Gujurat, État natal du Premier ministre Narendra Modi, ont actualisé leur bilan en comptabilisant « en retard » de milliers de morts du Covid-19, après que la Cour suprême de l’Inde a demandé aux autorités des Etats d’indemniser les familles endeuillées.

En mai 2021, le pays de 1,3 milliard d’habitants enregistrait plus de 400.000  nouvelles contaminations et 4.000 décès par jour. Ce qui a entraîné le pays dans un épisode traumatisant : hôpitaux débordés de malades à l’agonie, pénurie d’oxygène, crématoriums et cimetière peinant à répondre à l’afflux de dépouilles.