Après le putsch manqué à Bissau, la Cédéao crée une force de stabilisation

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé vendredi l’envoi d’une force pour stabiliser la Guinée-Bissau. Le pays est instable après un coup d’Etat et la fuite de son président cette semaine. 

Un coup d’Etat en Guinée-Bissau a fait onze morts cette semaine et a provoqué la fuite du président Umaro Sissoco Embalo. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé jeudi soir d’envoyer une force pour stabiliser le pays à l’issue d’un sommet de ses dirigeants à Accra. La date de déploiement de cette force ainsi que sa composition n’ont pas été communiquées. 

Le président Embalo, 49 ans, a échappé à un coup d’Etat mardi dernier alors qu’il était au pouvoir depuis 2020. Le Palais du gouvernement a été attaqué par des hommes armés pendant que le président et les membres de son gouvernement se tenaient en conseil des ministres extraordinaire. 

En fuite, M. Embalo est sorti indemne du palais qui a été le théâtre de tirs pendant plusieurs heures. En tout, onze personnes ont été tuée pendant l’assaut d’après le gouvernement. 

Les motivations des assaillants n’est pas encore connue. M. Embalo a indiqué jeudi à la presse que « cet acte a été commis par un groupe de bandits qui voulaient prendre le pouvoir sous les ordres d’un autre groupe comme eux ». 

Après le coup d’Etat d’avril 2012, la Cédéao avait déjà déployé une force pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau. Le Premier ministre Carlos Gomes Junior avait été renversé pendant l’entre-deux tours de la présidentielle alors qu’il était favori.