Le 12 février dernier, le Président a annoncé vouloir relancer le nucléaire civil avec un projet de construction de 6 à 14 réacteur pour 2050. Cette annonce intervient à deux mois de la présidentielle où le chef de l’État n’a toujours pas déclaré sa candidature.
Le plan de relance du nucléaire civil prévoit la construction de 6 à 14 réacteurs nucléaires pour 2050. Le chef de l’État a aussi annoncé l’essor de l’éolien marin au détriment de l’éolien terrestre. Cette volonté de moderniser le parc nucléaire français intervient quelques jours après qu’EDF ait décidé l’arrêt de trois réacteurs nucléaires. Ces derniers sont soumis à des problèmes de corrosion qui pourraient compliquer la situation pour l’approvisionnement électrique en plein hiver. Plus globalement, c’est l’ensemble du parc nucléaire français qui vieillit. En France, les centrales ont été construite pour une durée d’au moins 40 ans. Même si certaines ont déjà dépassé cet âge, aucune durée de vie limite n’est prévue.
Le président a demandé à EDF la construction de six réacteurs de nouvelle génération EPR, pour une première mise en service à l’horizon 2035. A cela s’ajoute l’étude pour huit de plus pour la fin de la décennie 2040. Deux des réacteurs EPR2 vont être accueillis dans la centrale la plus puissante (à Gravelines, Nord-Pas-de-Calais) d’ici 2035.
Ce positionnement sur la question du nucléaire est un argument de campagne politique. Emmanuel Macron n’a toujours pas déclaré sa candidature à l’élection présidentielle. Mais cette annonce de modernisation du parc nucléaire français annonce la couleur.