Plusieurs villages de l’est du pays ont été attaqués cette semaine. Un collectif demande l’ouverture d’une enquête sur ces crimes.
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) accuse l’armée du Burkina Faso d’avoir tué plus d’une vingtaine de civils, cette semaine, dans l’est du pays. Les habitants des villages de Sakoani et de Piega ainsi que du hameau de Kankangou ont été pris pour cible.
L’est du Burkina Faso est régulièrement touché par la violence de groupes jihadistes combattus par l’armée. « Le bilan ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure que les informations nous parviennent du terrain », selon l’ONG. Le CISC exige la fin de ces « crimes contre l’humanité » et réclame l’ouverture d’une enquête judiciaire « indépendante et impartiale » sur les crimes commis dans l’est du pays. L’armée et le gouvernement burkinabé n’ont, à ce jour, pas réagi à ces accusations.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une multiplication des attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État Islamique. Elles ont fait des milliers de morts et provoqué deux millions de déplacés. Ces conflits sont, en partie, à l’origine de deux coups d’État militaires en 2022.