Le 19 février, le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis a appelé au boycott d’Apple. Cette annonce fait suite au différend opposant la firme de Cupertino et le FBI au sujet du massacre de San Bernardino.
« Apple se doit de coopérer avec le FBI, tant que ce ne sera pas le cas, la meilleure chose à faire est de boycotter cette entreprise. » C’est par ces mots prononcés au cours de son meeting de campagne à Pawleys Island (Caroline du Sud) vendredi dernier que Donald Trump a réagi à la bataille juridique opposant Apple au FBI. Le géant informatique est sommé par les renseignements américains de faire sauter le verrou d’accès au cloud contenant les données du téléphone de Syed Rizwan Farook, l’auteur de la tuerie de San Bernardino. Pour rappel, cette attaque terroriste avait fait 14 morts et une vingtaine de blessés le 2 décembre 2015.
En dépit de la demande d’un tribunal californien à la firme de Cupertino de fournir une « assistance technique raisonnable », cette dernière s’est dite incapable de déchiffrer le contenu du cloud, puisque la clé de sécurité est générée par le téléphone lui-même. Ce que Donald Trump ne sait pas, c’est que le FBI aurait, selon Apple, déjà ruiné les chances d’accéder à ces données. Quatre jour après la tuerie, les services de renseignements américains ont demandé aux autorités de San Bernardino de réinitialiser le mot de passe du compte ICloud. Syed Rizwan Farook travaillait au département de la santé de la ville. Sauf que le nouveau mot de passe ne peut-être entré qu’à partir de l’Iphone du tueur, en l’occurrence bloqué. C’est l’impasse.
Cette atteinte directe à la politique de protection des données d’Apple mise en œuvre par le gouvernement aurait agacé Tim Cook, le directeur général d’Apple, qui selon des rumeurs aurait promis de renforcer le cryptage des contenus Icloud. Le bras de fer ne fait que commencer.
T. C.