Invité d’Europe 1 ce mercredi matin, Jean-Marie Le Pen a exclu toute volonté de se présenter à la présidentielle en 2017 et a rappelé que les rapprochements avec Marine Le Pen restent d’actualité.

« Ma main est tendue vers Marine Le Pen ». A la question de savoir si toutes les relations sont coupées avec la leader du Front National, Jean-Marie Le Pen répond par la négative à Thomas Sotto dans la matinale d’Europe 1 ce mercredi matin : « Il n’y aura pas de succès sans union totale ».
Selon l’ancien président du parti d’extrême-droite, la marche vers la présidentielle doit se faire main dans la main, tout en laissant la place à sa fille.  « Il faut rétablir l’enthousiasme des électeurs » a-t-il ajouté. Ses propos viennent confirmer ceux tenus dans sa lettre ouverte à Marine Le Pen publiée en début de semaine. Aux anonymes qui oseraient avancer que Jean-Marie Le Pen ne représente plus rien, l’intéressé répond qu’il est  « une personnalité publique qui a encore sa place » et qu’il n’a « que faire de l’avis des sycophantes ». La verve est toujours là.

Mauvais conseils et liens paternels

Dans son adresse à sa fille, Jean-Marie Le Pen revient sur le silence médiatique de Marine Le Pen.  « Sans une présence régulière, elle sera oubliée. A un an de la présidentielle, c’est une erreur stratégique. Elle est mal conseillée. Il faut montrer que le parti est fait pour gouverner et pas seulement fait pour être dans l’opposition ».
Jean-Marie Le Pen avait par le passé été accusé de vouloir court-circuiter la campagne de sa fille.  « Je n’ai jamais fait ça », tranche t-il. « Je soutiendrai Marine le Pen tant qu’elle défendra l’intérêt national et suivra les idées du front. Elle garde une place dans mon cœur ». Pour autant l’idée de création de son propre parti n’est pas exclue mais toujours « dans l’intérêt de la France », ainsi que sa volonté de participer à un défilé parallèle le 1er mai.

T.C.