Hamon, Fillon et Macron candidats, Sarkozy et Valls évincés, Fillon et le Pen visés par des affaires d’emplois présumés fictifs… Retour en cinq points sur les rebondissements de la campagne, à deux mois de l’élection.
- 16 novembre : Emmanuel Macron annonce sa candidature à la présidentielle
Alors ministre de l’Économie, Emmanuel Macron avait décidé de claquer la porte le 6 avril, annonçant la création d’un « mouvement politique nouveau », baptisé « En marche ! ». Mi-novembre, il officialise sa candidature. Le candidat, qui ne se revendique ni de gauche, ni de droite, a depuis reçu le soutien du président du MoDem François Bayrou, de l’ex-candidat écologiste à la primaire socialiste François de Rugy, de l’ancien député européen Daniel Cohn-Bendit, ou encore du député PS Christophe Caresche.
Je suis candidat à la présidence de la République. pic.twitter.com/OK6J9wTDms
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 novembre 2016
- 28 novembre : François Fillon crée la surprise et arrive en tête à la primaire à droite
François Fillon crée la surprise en battant le favori des sondages Alain Juppé au second tour de la primaire à droite, avec plus de 66 % des voix. Alors que le candidat était resté dans l’ombre de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé pendant des mois, les sondages avaient vu sa côte de popularité monter à la suite des débats de la primaire à droite. Le 20 novembre, les résultats du premier tour avaient déjà surpris avec l’élimination de Nicolas Sarkozy, arrivé en troisième position avec 21 % des voix, derrière François Fillon (44,1 %) et Alain Juppé (28.8 %).
- 1er décembre : François Hollande renonce à briguer un second mandat
Contesté au sein même de son parti, François Hollande prend tout le monde de cours en annonçant lors d’une allocution télévisée qu’il décide « de ne pas être candidat à l’élection présidentielle ». Jusqu’à présent, aucun chef de l’Etat de la Ve République avait choisi de ne pas se présenter pour un deuxième mandat.
Je porte un bilan et j’en assure toute la responsabilité. Dans cinq mois vous aurez à faire un choix pour notre pays
— François Hollande (@fhollande) 1 décembre 2016
- 22 janvier : Benoît Hamon emporte la primaire élargie du PS
Benoît Hamon l’emporte largement au second tour de la primaire avec 58,65% des voix face à l’ancien Premier ministre Manuel Valls (41,35%). Le député des Yvelines a su convaincre avec son programme résolument ancré à gauche. Les mesures phares de l’ancien frondeur : la mise en place d’un revenu universel et d’un 49.3 citoyen, une réduction du temps du travail, une taxation des robots…
- 24 janvier : François Fillon et Marine le Pen impliqués dans des affaires d’emplois présumés fictifs
Le Canard Enchaîné révèle le 24 janvier l’emploi présumé fictif de Pénélope Fillon, l’épouse du candidat les Républicains. Cette dernière a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci et par la Revue des Deux Mondes. Si rien n’interdit à un parlementaire d’embaucher un membre de sa famille en tant qu’assistant, la justice devra trancher pour savoir si cet emploi était réel. Une information judiciaire a été ouverte vendredi 24 février dans cette affaire et le candidat devra être entendu. « Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas ! », a martelé François Fillon, lors d’une conférence de presse le 1er mars. Marine le Pen, candidate FN à la présidentielle, est également visée par des soupçons d’emploi fictif. Convoquée mercredi 22 février par les enquêteurs dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du FN, la présidente du parti frontiste a refusé de s’y rendre pour y être entendue.
Chloé Marriault