Emmanuel Macron dévoile ce jeudi matin son programme

Emmanuel Macron, candidat du mouvement En Marche !, lors de la conférence PlacedelaSante.fr du 21 février 2017. Crédit : Mutualité Française

Alors qu’il présente ce jeudi à 10h30 son programme lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a commencé à exposer une partie de ses mesures dans une interview au Parisien

Régulièrement accusé par ses adversaires de ne pas avoir de réel programme, Emmanuel Macron présente, ce jeudi 2 mars, ses mesures à la presse. Dans une interview au Parisien publiée en amont de cette conférence, l’ancien ministre de l’Economie dévoile certaines de ses propositions. Parmi celles-ci, l’extension des allocations chômage aux démissionnaires et aux indépendants, la gestion par l’Etat de la formation continue, l’exonération de taxe d’habitation pour 80% des ménages, le renforcement des accords d’entreprise et de branche…

Le candidat d’En Marche ! souhaite se lancer sur un nouveau gros chantier social, là où Alain Juppé avait échoué en 1995 : la fin des régimes spéciaux de retraites, avec une harmonisation progressive des règles « qui seront les mêmes pour tous les régimes » et une « vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé ».

En revanche, contrairement au projet de François Fillon, l’âge de la retraite et le montant des pensions resteraient inchangés, tandis que le minimum retraite et l’allocation des handicapés seraient augmentés de 100 euros par mois.

Interdire aux parlementaires l’emploi de membres de leur famille. En pleine affaire Fillon, le candidat veut interdire « aux parlementaires l’emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme », ou empêcher ces mêmes parlementaires d’exercer des activités de conseil.

Emmanuel Macron propose aussi de continuer à créer des postes d’enseignants lors du prochain quinquennat, « entre 4.000 et 5.000 ». Parallèlement, il compte supprimer 120.000 postes de fonctionnaires.

Devançant sur sa droite un François Fillon désormais promis à une mise en examen le 15 mars, et sur sa gauche Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon distancés dans les sondages, l’ancien ministre de l’Economie doit désormais confirmer.

Le mois dernier, l’ancien banquier avait jugé que c’était une « erreur » de penser que le programme était « le coeur » d’une campagne et consenti à dévoiler son programme « pour nourrir le Moloch médiatique et politique ».

Rédaction avec AFP