Ce jeudi matin, la Malaisie a annulé un accord sur l’exemption de visa pour les visiteurs conclu avec la capitale nord-coréenne. Dans le même temps, elle a annoncé la libération d’un ressortissant Nord-Coréen, arrêté dans l’enquête sur l’assassinat du demi-frère de Kim Jong-Un.
Dans un contexte de brouille diplomatique croissante après l’assassinat à Kuala Lumpur du demi-frère du dirigeant nord-coréen, la Malaisie a annulé, ce jeudi 2 mars, un accord conclu avec Pyongyang, capitale de la Corée du Nord, sur l’exemption de visas pour les visiteurs. Cette décision sera effective le 6 mars et obligera les Nord-Coréens qui veulent aller en Malaisie à obtenir un visa, a déclaré l’agence de presse malaisienne. Pour justifier la mesure prise par son gouvernement, le vice-Premier ministre de la Malaisie a invoqué des « raisons de sécurité nationale », indique l’AFP.
Dans le même temps, le procureur général malaisien a annoncé, ce jeudi matin, la libération d’un Nord-Coréen arrêté dans l’enquête sur l’assassinat du demi-frère de Kim jong-Un, à Kuala Lumpur le 13 février. « Il va être libéré. C’est un homme libre. Sa détention provisoire arrive à expiration et les charges sont insuffisantes pour l’inculper », a déclaré à l’AFP Mohamed Apandi Ali. « Il sera libéré demain ». Cet homme était détenu depuis deux semaines et avait été arrêté juste après l’attaque contre Kim Jong-Nam.
Kim Jong-Nam a été empoisonné par un agent neurotoxique, considéré comme une arme de destruction massive. Le mercredi 1er mars, une Indonésienne et une Vietnamienne ont été inculpées et sont soupçonnées d’avoir administré le poison. La caméra de l’aéroport où Kim Jong-Nam a été attaqué montre qu’une des deux femmes s’est approché de lui et lui a projeté le poison sur le visage. En cas de condamnation, elles risquent la peine de mort.
La police malaisienne devrait interroger dans les jours qui suivent sept Nord-Coréens, dont un diplomate de l’ambassade de Corée en Malaisie ainsi qu’un employé de compagnie aérienne. Quatre autres suspects auraient fui le pays après l’assassinat.
La Corée du Nord proteste contre l’enquête menée par les autorités malaisiennes. Kim Jong-Un n’a ni reconnu l’identité de la victime, ni même accepté les conclusions de l’autopsie.
Rédaction avec AFP