La poursuite ou non des soins de Marwa, le bébé plongé dans un coma artificiel depuis quatre mois à Marseille, est débattue jeudi au Conseil d’Etat. Les candidats à la présidentielle restent silencieux sur la délicate question de la fin de vie.
L’hôpital veut arrêter les soins. Les parents, eux, gardent espoir. Depuis quatre mois, Marwa, une petite fille de seize mois atteinte d’un déficit moteur irréversible, est plongée dans un coma artificiel. Le Conseil d’État débat ce jeudi de la poursuite ou non de ses soins.
C’est la deuxième fois que le Conseil d’Etat est saisi d’une affaire de ce genre. En juin 2014, il avait jugé légale « la décision médicale de mettre fin aux traitements » de Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif dont le sort déchire toujours la famille. Une question sur laquelle la classe politique reste très prudente. A gauche, Benoît Hamon propose de légaliser l’euthanasie active. « Je créerai le droit à une aide médicale pour mourir dans la dignité pour toutes les personnes atteintes d’une maladie incurable qui le demandent, au moment où elles le demandent » est-il inscrit dans son programme. A droite en revanche, que ce soit François Fillon ou Marine Le Pen, les candidats restent silencieux. A tel point qu’aucune proposition n’apparaît dans leur programme.
Marwa a été admise à l’hôpital de la Timone à Marseille le 25 septembre 2016 pour un virus foudroyant. Le 4 novembre, l’équipe médicale avait décidé d’arrêter le traitement thérapeutique et de débrancher l’appareil respiratoire maintenant l’enfant en vie. Les parents s’y étaient opposés et avaient saisi la justice, qui avait donné raison à ces derniers. L’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) conteste la décision de justice qui autorisait la poursuite des soins.
La Rédaction avec AFP