En protestation contre les violences policières, des lycéens ont bloqué une vingtaine de lycées de la région parisienne ce jeudi. Un appel à manifester a été organisé à 11 heures place de la Nation.
Neufs lycées bloqués, neufs dont l’entrée est perturbée : les lycéens continuent à se mobiliser à Paris, ce jeudi, pour protester « contre les violences policières ». Un lycée de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) est également « partiellement bloqué », ont indiqué des sources policières à l’AFP. Un appel à manifester « contre les violences d’État » à 11 heures, sur la place de la Nation à Paris, a été lancé sur les réseaux sociaux par des mouvements antifascistes. Cinq personnes ont également été interpellées dans la capitale, notamment pour jets de projectiles.
Ces opérations, réalisées sous le nom de Blocus pour Théo, se répètent depuis une semaine en solidarité avec le jeune homme de 22 ans victime d’un viol présumé avec une matraque lors de son interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Saine-Saint-Denis). Un policier est mis en examen pour viol dans cette affaire.
A Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), environ 200 personnes se sont rassemblées devant le lycée Boileau, où a été mis en place un barrage filtrant les entrées. « Certains cherchent à en découdre avec les forces de l’ordre en jetant des projectiles mais pour le moment ce sont des prises à partie légères », a précisé une source policière à l’AFP. Les accès aux établissements étaient notamment barrés par des poubelles, empilées ou incendiées.
Le 23 février, après le blocage de certains établissements, 800 à 1 000 jeunes, s’étaient réunis sur la place de la Nation, selon la préfecture de police. Ce rassemblement avait donné lieu à des dégradations de voitures et de distribueurs de billets et à des heurts avec les forces de l’ordre. Au total, 28 personnes avaient été interpellées à Paris et 12 dans les Hauts-de-Seine. Le 27 février, 31 personnes avaient été interpellées à la suite d’incidents dans plusieurs lycées de Paris, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis.
Rédaction avec AFP