Taxe sur l’acier et l’aluminium aux USA : Christine Lagarde (FMI) redoute « une guerre commerciale »

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Christine Lagarde a exprimé mardi son inquiétude sur l’imposition de taxes sur l’acier et l’aluminium voulue par Donald Trump. La patronne du FMI reconnaît toutefois au président américain quelques « bonnes raisons »  de contester la situation actuelle.

La menace n’a pas été prise à la légère. La semaine dernière, Donald Trump avait provoqué un tollé mondial alors qu’il annonçait imposer prochainement des droits de douane sur l’acier et l’aluminium, à hauteur de 25% pour l’acier et de 10% pour l’aluminium. La Commission européenne doit détailler mercredi 7 mars sa stratégie de riposte.

Christine Lagarde est l’une des premières a avoir reçu l’annonce avec une certaine inquiétude. « Si le commerce international était remis en cause par des mesures de ce type-là, ce serait un canal de transmission d’une baisse de la croissance, d’une baisse des échanges et ce serait redoutable », a déclaré Mme Lagarde sur les ondes de RTL mercredi, avant d’ajouter : « dans une guerre commerciale qui serait alimentée par une augmentation réciproque des tarifs douaniers, personne ne gagne », a estimé la patronne du FMI.

« Donald Trump a quelques bonnes raisons de protester »

« Nous sommes très soucieux que ce déclenchement n’intervienne pas, nous préconisons un accord entre les parties, des négociations, des concertations », a-t-elle ajouté. « D’une certaine manière », estime la patronne du FMI, le président américain Donald Trump « a quelques bonnes raisons de protester contre la situation actuelle. Il y a des pays dans le monde qui ne respectent pas forcément les accords de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), qui ont des exigences notamment en matière de transfert de technologies, on pense naturellement à la Chine, mais la Chine n’est pas le seul pays à avoir de genre de pratiques ».

Lundi, dans un post Twitter, le président des Etats-Unis avait toutefois laissé entrevoir la possibilité de revenir sur sa volonté, dans le cas où une nouvelle mouture de l’accord libre-échange nord-américain (Aléna), plus bénéfique pour les Etats-Unis, serait trouvée.

 

Avec AFP