Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France était sur France Info avant son déjeuner à l’Élysée avec d’autres élus de sa région et Emmanuel Macron.
Interviewé par Renaud Dély et Marc Fauvelle, Xavier Bertrand est venu s’exprimer sur la politique actuelle du gouvernement avant sa rencontre avec le président. « Emmanuel Macron nous donne la possibilité de nous exprimer, je ne passe pas à côté de l’occasion ». Contrairement à d’autres élus, il veut participer au rendez vous à l’Elysée pour agir : « Si je viens dans des débats c’est pour apporter un certain nombres d’idées » Et il ajoute : « Le cœur du problème, c’est la crise économique, sociale ».
« On se fout de nous »
« Aujourd’hui, les vrais patrons sont des gens que nous ne connaissons pas, pas soumis aux élections. Des hauts fonctionnaires ». Concernant le projet de Canal Seine Nord Europe en suspens, il fustige : « On se fout de nous. Une péniche avance plus vite que l’État sur ce dossier-là ». Au micro de France Info, l’élu souhaiterait plus de responsables territoriaux aux manettes. « L’ENA est un moule à créer des gens déconnectés ». Selon lui, il faut des gens de la fonction publique territoriale. « Des gens conscient de la réalité. Des gens pragmatiques. »
Critique sur le gouvernement, le président de la région des Hauts-de-France est riche en propositions pour améliorer le pouvoir d’achat des Français. « Si les gens n’ont pas plus pour finir le mois et remplir leurs frigos, ça ne repartira pas ». Il propose de réduire la TVA à 0% sur 100 à 200 produits de premières nécessités. Et il l’affirme : « J’ai appelé les grand groupes commerciaux, ils sont prêts à ne pas augmenter le prix de ces produits qui passeraient à une TVA de 0% ». Une mesure qu’il imagine aussi s’adapter à une transition écologique : « On pourrait aussi appliquer cela aux produits à faible empreinte carbone ».
Au sujet des futurs élections européennes, l’homme politique admet ne pas se soucier pour le moment de cette question et préfère d’abord se concentrer sur l’après grand débat : « Cela me préoccupe énormément ». Avec cette montée des populistes, il faut selon lui d’abord s’attaquer aux causes qui conduisent les citoyens à voter pour les extrêmes. « Beaucoup de français ne sont pas amoureux du Front National mais ils en ont marre ».