A Toulouse, le secteur aérien souhaite atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

Les entreprises du monde aérien et les pays de l’Union européenne se réunissaient à Toulouse ce vendredi pour déterminer des moyens à mettre en œuvre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. L’hypothèse d’une réduction du trafic a néanmoins été écartée.

Rassemblés à Toulouse ce vendredi, les entreprises du secteur aérien et les pays de l’Union européenne ont appelé le « monde entier » à prendre des mesures pour parvenir en 2050 à un secteur aérien qui ne contribuera plus au réchauffement climatique. Les objectifs sont réunis dans la « Déclaration de Toulouse », placée sous l’égide de la présidence française de l’Union européenne.

Les signataires « appellent tous les partenaires du monde entier pour travailler ensemble » en vue de la 41e assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) convoquée fin septembre.

Réunis dans la capitale française de l’aéronautique, ils souhaitent que les pays adoptent à l’OACI, les pays adoptent « un objectif ambitieux à long terme pour l’aviation internationale, à savoir des émissions nettes de carbone nulles d’ici à 2050« .

Pas de baisse contrainte du trafic aérien

Cet appel, qui n’a pas de valeur contraignante, compte sur un effet d’entraînement pour convaincre les pays émergents, comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du sud ou ceux du Moyen-Orient, avait souligné plus tôt cette semaine le ministre français délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

Pour parvenir à la neutralité carbone dans 28 ans, les signataires soutiennent notamment « l’amélioration de la technologie des aéronefs, l’amélioration des opérations, l’utilisation de carburants d’aviation durables, les mesures fondées sur le marché, la tarification du carbone, les incitations financières et le soutien à l’innovation environnementale et climatique dans le secteur« .

S’ils disent prendre « en compte les attentes croissantes de la société civile en matière de décarbonation des transports, en particulier de l’aviation« , les promoteurs de la déclaration ne mentionnent pas une éventuelle limitation ou baisse contrainte du trafic aérien, comme réclamé par des ONG, ni de limites au recours critiqué aux mécanismes de compensation carbone.