Après 75 ans d’indépendance, le Liban questionne toujours son autonomie

A l’occasion de la fête de l’Indépendance le jeudi 22 novembre 2018, le président de la République libanaise, le général Michel Aoun, a exprimé sa volonté de maintenir la liberté et la souveraineté du Liban. Cet évènement a suscité, dans la classe politique, des réactions contrastées.

« Le Liban, ce pays qui a vécu des guerres et des occupations, a traversé ces difficultés en sacrifiant un grand nombre de civils et de militaires, afin de maintenir la liberté et l’Indépendance ». Le Général Aoun, président de la République libanaise, a prononcé ces mots lors de son discours à l’occasion de la fête nationale. En ce jeudi 22 novembre 2018, le discours du président, tout en évoquant les 75 ans du pacte national de 1943, mettait en relief l’importance cruciale d’avoir un pays Indépendant de tout facteur extérieur et donc capable de prendre librement ses décisions.
Le discours présidentiel a de même abordé l’économie du pays, la lutte contre la corruption, l’amélioration des services et des infrastructures, l’emploi des jeunes, ainsi que la crise des réfugiés syriens. Le président a affirmé que « C’est notre responsabilité de protéger notre indépendance, tout en respectant les valeurs humaines et sociales qui nous rassemblent et nous unissent. »

 

Se rassembler pour le bien commun

Le problème majeur auquel fait face le pays actuellement, est le conflit autour de la création d’un gouvernement. Dans ce cadre, le président a demandé aux hommes politiques de mettre leurs intérêts personnels de côté, de montrer leur sens des responsabilités et par la suite de se rassembler pour le bien du peuple libanais et du pays. Il a annoncé qu’il allait utiliser ses prérogatives en concertation avec le chef du parlement et le premier ministre pour assurer la croissance et le développement du pays.
Pour conclure, le Général Michel Aoun a dit que malgré toutes les difficultés rencontrées à l’époque, conquérir l’indépendance a été plus facile que de la préserver aujourd’hui, surtout dans un monde où les intérêts et la force règnent et où l’éthique et la justice demeurent absentes.
Ces déclarations sur l’indépendance n’ont pas manqué de susciter quelques réactions des autres responsables politiques libanais, souvent sceptiques à l’égard de l’exercice de souveraineté au Liban aujourd’hui.

 

Selon Tony Frangieh député au parlement :’75 ans d’Indépendance, notre responsabilité est de sauver notre patrie et préserver son unité’

et le député phalangiste Samy Gemayel déclare : ‘Vous aimez le Liban ? Luttez !’

 

Tandis que le député des forces libanaises, Pierre Abou Assi réclame : ‘L’indépendance c’est un peuple libre, une identité universitaire, un homme d’Etat et un rêve de patrie.  Nous tenons toujours à notre promesse et à notre rêve.’

 

De même le député au parlement libanais , Ziad Hawat affirme que : ‘L’indépendance suppose que l’Etat soit soucieux des problèmes du peuple, du chômage, de la migration des jeunes, de la corruption et du gaspillage. Mais aussi de la récupération des armes illégales. Sans tout cela, l’Indépendance ne restera qu’un souvenir.’

 


le député au parlement Ibrahim Kanaan s’exprime: ‘L’indépendance s’adresse à tous les Libanais et le Liban doit prendre de fermes décisions qui dépassent les intérêts personnels. Aujourd’hui la situation empêche la constitution du gouvernement bien qu’elle soit une revendication nationale.’

 

Enfin le député au parlement, Chamel roukoz ’75 ans et notre Liban symbole de  dignité, gloire, et indépendance’

 

 

 

Maria Abi Rizk
Najwa Al-Achkar
Lea Al-Khoury