La foule réunie le 29 mars a longuement applaudi la cheffe du gouvernement néo-zélandais et salué son discours humaniste. 50 personnes ont péri dans cet attentat.
Ce vendredi 29 mars, une grande cérémonie réunissant plus d’une soixantaine de chefs d’États était organisée à Christchurch, deux semaines après le drame qui a touché la ville néo-zélandaise. 50 personnes ont ainsi péri dans cet attentat meurtrier orchestré par un homme présenté comme un « extrémiste de droite » contre deux mosquées de la ville. Dans son hommage aux victimes, la dirigeante néo-zélandaise de 38 ans s’est faite ovationnée par la foule présente sur les lieux. Un discours ferme, mais humaniste et solidaire pour rassembler cette nation de moins de 5 000 habitants où la communauté musulmane reste minoritaire.
Un symbole d’apaisement et de paix
En multipliant les symboles de solidarité avec la communauté musulmane dès le lendemain de cette journée, qu’elle compte parmi « les plus sombre de son histoire récente », Jacinda Ardern s’affiche comme un symbole de paix et de rassemblement pour son pays en portant le voile. Une démarche qui ne manque pas d’être remarquée, tout comme son discours en hommage aux victimes. La dirigeante a notamment cité le nom des 50 victimes et a salué les 22 autres encore hospitalisées.
Dans son allocution, elle rappelle la ligne adoptée dès le lendemain des attentats : « Le racisme existe, mais il n’est pas le bienvenu ici (…) Nous ne sommes pas à l’abri des virus, de la haine ou de la peur de l’autre. Nous ne l’avons jamais été. Mais nous pouvons être la nation qui découvre le remède ». Une pétition a récemment vu le jour sur change.org afin que la Première ministre néo-zélandaise obtienne le prix Nobel de la Paix. Plus de 57 000 personnes auraient déjà signé le texte.
Louise Gressier