Attentats et dialogue au Burundi avec la visite de Ban-Ki-Moon

Dix grenades ont explosé dans la nuit de lundi à mardi à Bujumbura, la capitale du Burundi, où se trouve actuellement Ban-Ki-Moon. Le chef de l’ONU a rencontré Pierre Nkurunziza, le président burundais dans la matinée qui s’est engagé à ouvrir le dialogue avec l’opposition.

Le dialogue devrait reprendre au Burundi. C’est en tout cas l’engagement prit par le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza. Dans un pays plongé dans une crise politique majeure depuis plus de dix mois, l’arrivée du secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-Moon, a ravivé les tensions et les négociations.
Des attentats ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi à Bujumbura, dans plusieurs quartiers de la capitale du Burundi. Une dizaine de grenades ont fait une dizaine de blessés, a indiqué un haut responsable.
« La plupart de ces grenades ont explosé dans des endroits déserts, ce qui démontre que ces criminels veulent seulement montrer au secrétaire général de l’ONU qu’il n’y a pas de sécurité, alors que tout est sous contrôle », a expliqué un haut gradé de la police. Des consignes ont été donnés aux forces de l’ordre et aux autorités pour limiter la communication.
Avant l’arrivée de Ban-Ki-Moon, lundi matin, deux explosions de grenades avaient déjà tué deux personnes et fait une dizaine de blessés. Cet attentat n’a pas empêché le secrétaire général de l’ONU de rencontrer les responsables des partis politiques burundais dans la soirée de lundi.
Dans la matinée de mardi, il a rencontré le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, pour le convaincre d’entamer des négociations avec son opposition. Un diplomate occidental en poste à Bujumbura, cité par France 24, avance que le président a consenti au « renforcement des observateurs des droits de l’Homme » de l’Union Africaine et de l’ONU sur place. Après sa rencontre avec le chef de l’Etat, Ban-Ki-Moon doit ensuite se rendre en République démocratique du Congo dans la journée.

I.C