Australie : la stratégie pour (presque) faire disparaître le Covid-19

L'opéra de Sydney, en Australie

Alors que l’Open d’Australie va débuter le 8 février, le pays n’a quasiment plus de cas Covid-19. Pour éviter un rebond, le gouvernement prolonge ses mesures : confinement, quarantaine et dépistage.

Tout comme son voisin la Nouvelle-Zélande, l’Australie n’a quasiment plus de patients atteints du Covid-19 sur son territoire. A tel point qu’à l’exception de confinements ponctuels et localisés, la vie y suit un cours relativement normal. Un exploit, alors qu’en Europe, le nombre de cas ne cesse d’augmenter. Quel est le secret du pays du pacifique ?

Les raisons de ce succès sont multiples : des soins de santé de haute qualité, des tests gratuits et systématiques pour les personnes ayant un doute sur leur positivité, une localisation rapide des cas positifs et une population dispersée sur le territoire.

Toutes ces dispositions ont été prises rapidement. D’ailleurs, la mesure la plus efficace pour l’Australie reste la fermeture de ses frontières, depuis le 20 mars 2020. Le 8 juillet 2020, la métropole de Melbourne s’est même confinée pendant 112 jours.

Mais, faire disparaitre le Covid-19 ne se fait pas sans contrepartie. L’économie du pays en a pris un coup.

L’US Open, un risque d’augmentation des cas ?

Pour éviter que la maladie ne revienne sur le territoire, l’Australie prolonge ses mesures drastiques. Les campagnes de dépistages continuent. Tous les joueurs de tennis qui concourent à l’Open d’Australie ont d’ailleurs été testés négatifs, vendredi 5 février.

Le directeur de la Santé australien, Paul Kelly, a expliqué qu’il n’y avait pas encore suffisamment de retours sur la capacité des vaccins à limiter la transmission du virus pour permettre un assouplissement des mesures aux frontières australiennes.

La quatorzaine pour les touristes qui peuvent rentrer sur le territoire reste donc de rigueur. La compagnie aérienne Qantas impose même à tous ses passagers d’être vaccinés, alors même que la vaccination commence seulement ce mois-ci dans le pays.

Manon Modicom avec l’AFP