Avis de tempête sur les élections nord-irlandaises

Arlene Foster et Martin McGuinness, respectivement Premier ministre et vice-Premier ministre de l'Irlande du Nord, en 2013 (crédit photo : Kelvin Boyes / Press Eye)

Alors que les Nord-Irlandais se rendent aux urnes ce jeudi, les deux principales formations politiques connaissent un regain de tension depuis l’explosion de la coalition gouvernementale en janvier.

Les fantômes du passé ressurgissent en Irlande du Nord… En plein scrutin anticipé pour élire un nouveau gouvernement, de vives tensions voient le jour entre nationalistes et unionistes, dix mois après les dernières élections. Un épisode qui rappelle forcément aux mauvais souvenirs des « Troubles », ce conflit qui a déchiré le pays pendant 30 ans.

Aujourd’hui, la rupture semble consommée entre les deux principales formations politiques, le Parti démocratique unioniste, DUP, favorable à l’union avec la Grande-Bretagne, et le Sinn Féin, partisan d’une réunification de l’Irlande.

La coalition des deux groupes politiques, imposée par les accords de paix de 1998, a volé en éclat début janvier lorsque le vice Premier ministre Martin McGuinness, figure historique du Sinn Féin, a démissionné. Son départ a automatiquement entraîné celui de la Première ministre Arlene Foster, cheffe du DUP.

Le Sinn Féin reproche à Mme Foster une gestion catastrophique voire frauduleuse d’un programme de subventions destiné à encourager les énergies renouvelables, qui aurait coûté des centaines de millions de livres aux contribuables. Le parti a réaffirmé, la veille des élections, qu’il ne rentrerait pas dans un gouvernement avec Arlene Foster en tant que vice Premier ministre. Des déclarations qui, malgré les élections, ne devraient pas aider à construire une stabilité dans le paysage politique nord-irlandais.

Rédaction avec AFP