Axel Kahn : “Les pays qui s’en sont sortis sont ceux qui ont appliqué froidement les solutions”

Axel Khan s'est prononcé en faveur de mesures fortes.

Le scientifique et médecin a appelé Emmanuel Macron et le gouvernement français à prendre des mesures sanitaires fortes, et surtout à ne pas ignorer les pays les plus pauvres dans la diffusion du vaccin.

Le scientifique et médecin Axel Kahn a annoncé son insatisfaction quant aux mesures sanitaires. “On a pas fait ce qu’il fallait” pour sortir de la deuxième vague épidémique, a considéré le scientifique français, invité de Jean-Jacques Bourdin ce vendredi matin. En insistant sur le fait que les décisions, “difficiles”, étaient à la responsabilité des politiques et non pas des scientifiques, il a intimé aux dirigeants de “ne pas tarde[r], fixe[r] un plan, et s’y tenir” – il faut comprendre, ne pas reproduire les erreurs de mai, où le relâchement aurait fait perdre, selon lui, les conséquences bénéfiques du premier confinement.

Favorable au regroupement des zones de vacances scolaires

Il valide l’idée de regrouper les zones de vacances scolaires, et d’étendre ces dernières à trois semaines. “Je ne suis pas politique, mais je suis grand-père”, et également ancien président d’université, qui a lutté contre le décrochage scolaire. Il a plusieurs fois plaint la “génération sacrifiée” des étudiants et des jeunes Français.

Le médecin s’est opposé aux citoyens prêts à faire de la désobéissance civile, bien qu’il “[comprenne] leur exaspération”, et encore plus avec les pays qui ont fait preuve d’un certain “laxisme” – à savoir le Brésil et les États-Unis. “Les pays qui s’en sont sortis sont ceux qui ont appliqué froidement les solutions”, a-t-il tranché.

Un appel à la solidarité mondiale

Axel Kahn a surtout passé un appel, adressé directement à Emmanuel Macron. “Je sais que vous êtes solidaire” des pays pauvres. Le scientifique souhaite que la communauté internationale se mobilise pour coordonner la fabrication des vaccins de façon mondiale, “sans spoiler personne”. “Il s’agit de la vie des personnes”, insiste-t-il. Il demande au président français de “prendre une initiative” pour amorcer cette coordination mondiale. “Est-ce qu’on pourra se regarder et dire à nos petit-enfants : on s’est soignés mais on l’a gardé pour nous ?”