Brexit: Le Maire exclut d’intégrer les services financiers dans un accord

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Le ministre français de l’Economie et des Finances a exclu mardi que les services financiers soient intégrés dans un accord de libre-échange que vont négocier Londres et Bruxelles pour l’après Brexit.

Exit les passeports financiers des banques britanniques. Interrogé mardi 6 mars sur la BBC à l’occasion d’un déplacement à Londres, Bruno Le Maire a salué le discours « clair » tenu vendredi par Theresa May. La Première ministre britannique y a reconnu que les banques de son pays ne pourraient plus bénéficier du système du passeport financier qui leur permet de vendre leurs services dans toute l’Union européenne.

L’occupante du 10 Downing Street a pourtant souhaité que les échanges de services entre le Royaume-Uni et l’UE soient inclus dans un « accord plus large » que ceux existant.« Les services financiers ne peuvent être inclus dans un accord de libre-change pour de nombreuses raisons, liées à la stabilité et aux questions de supervision car les services financiers répondent à des règles très spécifiques », lui a objecté M. Le Maire.

« La meilleure solution »

Le ministre français a mis en avant « un système alternatif, appelé les régimes d’équivalences » des exemptions conférées par la Commission européennes pour permettre à des entreprises financières de pays non membres de l’UE de commercer au sein de l’union depuis leur propre pays. Il y a vu « la meilleure solution » pour les services financiers, même si les milieux d’affaires britanniques mettent en avant le fait que ces équivalences sont strictement encadrées et révocables.

Le ministre de l’Économie et des Finances a expliqué être pour un Brexit juste, alors qu’il était interrogé sur sa volonté d’attirer à Paris des banques installées au Royaume-Uni. « Ce seront aux banques de décider », a déclaré Bruno Le Maire, en ajoutant que « le temps est révolu où la France disait que la finance est l’ennemi ».

Lors d’une visite à Londres en novembre, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait assuré que 2.500 emplois financiers étaient déjà promis pour sa région en provenance du Royaume-Uni, sans que la donnée ne soit confirmée par le ministre du gouvernement Philippe.

avec AFP