Le Raid a procédé à l’évacuation d’un immeuble occupé par des militants anti-frontières qui réclamaient un meilleur traitement des migrants et la “liberté de circulation”.
Ce vendredi 11 décembre des militants anti-frontières occupaient un immeuble près du centre de ville de Calais pour obtenir un meilleur traitement des migrants et la “liberté de circulation”. Plus d’une dizaine de policiers ont été déposés lors de survols d’un hélicoptère de la gendarmerie sur le toit de l’immeuble vide, en attente de démolition.
L’opération s’est déroulée sans incidents, les occupants ayant « quitté les lieux », probablement alertés par le survol de l’hélicoptère, a précisé dans un point de presse le directeur départemental de la sécurité publique Benoît Desferet.
Une personne interpellée
Seule une personne a été interpellée pour vérification d’identité, a-t-il indiqué, ajoutant que la police allait poursuivre ses contrôles « sur l’ensemble des individus qui pourraient être concernés au niveau du centre-ville ».
Au début de l’opération, une quarantaine de manifestants, encagoulés et vêtus de noir, dont plusieurs probablement juste sortis de l’immeuble, ont tenté de se regrouper au bas du bâtiment mais ont été dispersés par un cordon policier qui a tiré des gaz lacrymogènes, selon le journaliste de l’AFP. L’opération a été menée après une décision de justice ordonnant l’évacuation, sur une demande en référé du bailleur social Terre d’Opale Habitat auprès du tribunal de Boulogne-sur-Mer, a précisé la préfecture.
“Nous souhaitons la fin des expulsions”
Une trentaine d’activistes – selon la préfecture de diverses nationalités – s’étaient installés depuis le 3 février dans cet ancien immeuble de logement social, de dix étages, dont la destruction est prévue dans une opération de rénovation urbaine. « Nous exigeons l’arrêt de toutes les expulsions » des camps migratoires à Calais, et « la fin du harcèlement » des exilés, avait indiqué mercredi une des militantes, se présentant sous le nom d’Anna.
Les centaines de candidats à l’exil vers le Royaume-Uni en transit à Calais sont régulièrement délogés de leurs campements de fortune par la police, les autorités souhaitant éviter toute pérennisation de leur installation.