Carlos Ghosn entraine Renault devant la justice

DAVOS/SWITZERLAND, 25JAN13 - Carlos Ghosn (L),Chairman and Chief Executive Officer, Renault-Nissan Alliance, France; World Economic Forum Foundation Board Member speaks during the session 'Emerging Economies at a Crossroads' at the Annual Meeting 2013 of the World Economic Forum in Davos, Switzerland, January 25, 2013. Copyright by World Economic Forum swiss-image.ch/Photo Remy Steinegger

Vendredi 21 février, Carlos Ghosn réclamera devant le conseil de prud’hommes une indemnité de retraite à son ancien employeur Renault. Soupçonné de malversations financières, il avait quitté ses fonctions de PDG de l’entreprise début 2019.

« J’ai des droits […] vis-à-vis de Renault, qui n’ont pas été respectés et je compte bien les réclamer en justice » avait prévenu Carlos Ghosn en janvier lors d’une conférence de presse.

Il affrontera vendredi 21 février son ancien employeur Renault, par avocats interposés, pour réclamer une indemnité de départ à la retraite de 250 000 euros devant le conseil de prud’hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Une indemnité de 250 000 euros

Si l’affaire est retenue, elle sera plaidée et la décision mise en délibéré dans un délai de 15 jours à un mois. Le litige porte sur le non-versement d’une indemnité de départ en retraite de près de 250 000 euros réclamée par Carlos Ghosn.

Ce dernier avait été contraint de quitter ses fonctions de PDG de Renault le 23 janvier 2019, alors qu’il était incarcéré au Japon pour diverses malversations présumées révélées par le constructeur japonais Nissan.

Patron déchu

Renault considère que Carlos Ghosn n’a pas droit à cette indemnité dans la mesure où il n’était plus salarié de l’entreprise depuis des années. Les documents de référence de l’entreprise stipulent qu’on ne peut cumuler un statut de mandataire social avec un contrat de travail. Or, Carlos Ghosn disposait de ce statut de mandataire depuis sa nomination comme PDG en 2005.

Le patron déchu avait été libéré sous caution et assigné à résidence au Japon avec interdiction de quitter le territoire. Mais il avait réussi à fuir le pays en fin d’année pour se réfugier au Liban, estimant qu’il n’aurait pas bénéficié d’un procès équitable alors qu’il nie toutes les accusations.

EPJT avec AFP.