Jean Castex s’est rendu jeudi soir en maraude dans les rues de Paris, aux côtés d’une équipe du Samu Social, afin de proposer des places d’hébergement aux sans-abris.
Malgré le froid glacial, certains sans-abris ont décliné la proposition d’hébergement qui leur était proposée. « On ouvre des places d’hébergement supplémentaires… mais encore faut-il qu’ils veuillent y aller », résume le Premier ministre auprès de l’AFP.
Emmitouflé dans un manteau noir, bonnet gris sur la tête, chipé à la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, Jean Castex trépigne pour tenter d’atténuer la morsure du gel qui saisit depuis plusieurs jours la capitale. Le « plan grand froid » a d’ailleurs été décrété dans plusieurs départements.
« Enfin un ! », s’est exclamé M. Castex, après qu’un homme recroquevillé et transi par le froid ait accepté une place au chaud dans un hôtel. Auparavant, celui-ci a essuyé deux refus.
« Toute cette nuit le froid va encore se renforcer », plaide Castex. Mais eux préfèreraient une situation « stable« , espèrent trouver « un travail et un toit« , et après quelques minutes de palabres, laissent la fourgonnette blanche estampillée Samu social s’éloigner.
« Ce sont souvent des gens abîmés, parfois la réponse qu’on leur propose n’est pas celle qu’ils souhaitent. Et à un moment peut-être que c’est trop épuisant de faire des aller-retours » entre la rue et les foyers, souligne Emmanuelle Wargon.
Selon elle, 614 places supplémentaires ont été ouvertes à Paris cette semaine dans des hôtels pour des hébergements d’urgence. Seulement 522 places étaient occupées mercredi soir. Les équipes du Samu social ont tourné une bonne partie de la nuit pour tenter de les remplir.
Elise Bellot / EPJT avec l’AFP