Ces pays qui appliquent la peine de mort pour les homosexuels

Treize pays appliquent encore la peine capitale pour les homosexuels. Parmi eux, l'Iran, l'Arabie Saoudite et le Nigeria font partie des gouvernements aux politiques les plus répressives.

Treize pays appliquent encore la peine capitale pour les homosexuels. Parmi eux, l’Iran, l’Arabie Saoudite et le Nigeria font partie des gouvernements aux politiques les plus répressives. Focus sur ces trois pays où les homosexuels risquent la mort.

Premier pays asiatique à légaliser le mariage gay, la Cour constitutionnelle de Taïwan a pris une décision historique le 17 mai. Aujourd’hui, 27 pays ont légalisé l’union civile pour les couples de même sexe. D’autres régions du monde exercent encore une politique très répressive à l’égard des homosexuels. Si Brunei est revenu in extremis sur sa décision d’instaurer la peine de mort, 13 pays appliquent encore la peine capitale. Zoom sur trois d’entre eux.

  • L’Iran, une société réactionnaire et conservatrice

Actuellement, un jeune iranien de 19 ans, Mehdi Shokr Khoda, patiente en Suède pour obtenir le droit d’asile. Il s’y est enfui avec son compagnon pour échapper à la peine de mort appliquée dans son pays. Au Moyen-Orient, un grand nombre d’États exerce une politique extrêmement restrictive à l’égard des homosexuels. Parmi eux, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Yémen et l’Iran appliquent encore la peine capitale pour les homosexuels.

En 2007, le président iranien, le populiste et réactionnaire Mahmoud Ahmadinejad affirme que « l’homosexualité n’existe pas en Iran ». Depuis l’élection du modéré Hassan Rohani en 2013, les homosexuels sont moins visés par le gouvernement que par le corps des Gardiens de la révolution en charge du maintien du système de la République islamique. Dans cette société conservatrice, les homosexuels font l’expérience d’incompréhensions et de violences de la part des Iraniens.

  • L’Arabie Saoudite, la peine de mort en vigueur

L’Arabie Saoudite n’a pas de Code Pénal écrit : les peines y sont prononcées par les juges selon leur interprétation propre de la charia (loi islamique). La peine de mort pour homosexualité est théoriquement en vigueur mais ne serait rarement, voire jamais, appliquée par les juges pour la seule inculpation d’homosexualité, selon l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Dans les grandes villes, une communauté homosexuelle serait active et implicitement tolérée, à condition de ne pas faire de vague.

Pourtant, les personnes LGBT sont l’objet de nombreuses discriminations dans le royaume wahhabite. En 2014, Stop Homophobie avait dénoncé la peine à 450 coups de fouet et trois ans de prison d’un homme qui avait partagé des tweets jugés « gay ».

  • Le Nigeria, la lapidation dans 12 Etats

Dans le continent africain, les homosexuels risquent la peine de mort selon les textes de loi de la Mauritanie, du Soudan et du Nigeria. Le premier n’a prononcé aucune sanction de ce type depuis 1987. Au contraire, au Nigeria, l’homosexualité est punissable de lapidation dans les douze États qui ont adopté la charia.

Elle peut être punie jusqu’à quatorze années de prison dans le reste du pays. Sous la pression islamiste du nord, le Nigeria sanctionne dorénavant jusqu’à la non dénonciation de relations connues entre couples de même sexe. Seule l’Afrique du Sud est plus avancée dans les droits alloués aux homosexuels où ils peuvent notamment se marier depuis 2006.