Vendredi 22 février 2019, Philippe Katerine a reçu le César du meilleur second rôle masculin. Une reconnaissance pour son jeu dans Le Grand bain réalisé par Gilles Lellouche. Lors de la cérémonie, il a offert aux spectateurs les plus beaux remerciements de la soirée.
D’abord surpris puis ému, le comédien et chanteur Philippe Katerine s’est vu remettre le César du meilleur second rôle masculin. Ce sera le seul prix pour le film Le Grand bain pourtant nommé dans dix catégories. Il y interprète un employé municipal naïf, timide et souffre douleur de ses camarades. Une fois la statuette dorée entre les mains, il offre aux spectateurs des remerciements à son image.
Philippe Katerine ne fait rien comme tout le monde. Ce grand enfant, souvent comparé à un extraterrestre, intrigue et fascine. Connu pour sa musique loufoque et son humour déjanté toujours accompagné d’une grande sensibilité, il a su se faire remarquer durant son discours de remerciement.
« C’est n’importe quoi »
Dès son arrivée sur scène, Philippe Katerine, excentrique et malicieux, s’exclame: « C’est n’importe quoi. » Une révélation qui n’étonne que lui. « Jean-Hugues Anglade m’avait dit que j’allais avoir un César. Je croyais qu’il se fichait de moi. Mais finalement, ce n’est pas un homme à se foutre du monde. » Ont suivi les traditionnels remerciements au réalisateurs, Gilles Lellouche, à ses collègues de jeu et à l’équipe de tournage.
Mais ce qui a marqué tous les esprits c’est son hommage à Thierry, son personnage, à qui il dédit ce César : « Je me demande toujours ce que deviennent les personnages après les films. Thierry, peut être que tu nous regarde de ton appartement attenant à la piscine municipale. Toi qui aime les sucrerie et Julien Clerc, toi qu’on n’écoute pas, toi qui est souvent moqué, je me suis reconnu en toi. » Une déclaration saluée par toute la salle. Philippe Katerine finit son hommage en réadaptant la célèbre chanson Quelque chose de Tennessee de Johnny Hallyday. Il part, le sourire aux lèvres, sur un air de : « On a tous quelque chose de Thierry. »
Anaïs Draux
A lire aussi :