Convois de la liberté : Gabriel Attal met en garde contre une instrumentalisation politique

Invité ce vendredi sur Europe1, le porte-parole du gouvernement s’est montré très critique envers les politiques qui, selon lui, utiliseraient les convois de la liberté à leur avantage.

Partis en « convoi » sur les routes de France, quelques milliers d’opposants au pass vaccinal veulent rallier vendredi soir les abords de la capitale, malgré l’interdiction de la préfecture, laissant planer le doute sur leurs intentions pour la suite. Aux yeux de Gabriel Attal, les convois de la liberté représentent la « lassitude des Français » vis-à-vis de la pandémie. Très cash sur Europe1 ce vendredi, le porte-parole du gouvernement donne le la en déplorant l’instrumentalisation politique de ce mouvement : « Vous avez des responsables politiques – je ne sais pas si je peux employer ce terme – qui cherchent à capitaliser politiquement sur cette lassitude et cette fatigue en essayant de lancer des mouvements » Dans son viseur principal : Florian Philippot. « Il suffit de regarder ses déclarations pour voir que c’est un mouvement qu’il encourage » a-t-il précisé.

Un discours qui détonne avec ceux d’autres politiques

Le gouvernement étant « bien décidé à emmerder les antivax », il est très critique envers leurs actions. Mercredi, sur LCI, le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune, s’était montré très dur envers le mouvement « Ce n’est pas le convoi de la liberté ce convoi là, c’est le convoi de la honte et de l’égoïsme, ce ne sont pas des patriotes, ce sont des irresponsables » avant de décrire le mouvement comme un « énième épisode des antivax qui sont pour certains cas complotistes, qui croient que le vaccin consiste à insérer des puces dans les bras des gens ». Un discours qui détonne avec ceux d’autres politiques en campagne présidentielle, beaucoup moins catégorique. « Je ne soutiens pas cette manifestation, en revanche, je soutiens le droit à manifester mais je comprends parfaitement l’Etat de ne pas vouloir que Paris soit bloqué », a réagi sur BFMTV le candidat écologiste Yannick Jadot. Ou encore « Je pourrais les soutenir, oui bien sûr, je vais voir comment tout cela se met en place » a expliqué Jean-Luc Mélenchon sur France 2, jeudi soir.