Un entraineur de triathlon sud-coréen a été condamné vendredi 29 janvier 2021 à sept ans de prison pour avoir harcelé physiquement et moralement l’athlète Choi Suk-Hyeon, qui s’est suicidée l’année dernière.

D’après le verdict rendu par le tribunal du district de Daegu, en Corée du Sud, l’entraineur Kim Guy-Bong est responsable du suicide de Choi Suk-Hyeon, athlète médaillée de bronze dans l’épreuve féminine junior des championnats d’Asie de triathlon de 2015 à Taipei. Il est condamné à 7 ans de prison.

Son ancienne capitaine, Jang Yun-jung, ainsi qu’une de ses anciennes coéquipières, Kim Do-hwan, ont également été reconnues responsables de son suicide. La première purgera une peine de quatre ans, et la seconde est condamnée à 18 mois de sursis, rapporte l’AFP. « Même si les accusés montrent des remords et demandent pardon, la cour n’est pas en mesure d’accepter ces excuses », a résumé le tribunal.

Choi Suk-Hyeon avait été retrouvée dans le dortoir de son équipe. Elle s’était donnée la mort après des années de harcèlement part le staff d’entraînement et ses coéquipières. Dans un des derniers SMS adressé à sa mère, elle la supplie de « mettre à nu les péchés » de ses agresseurs.

Condamnations en cascade

Cette affaire est sûrement l’une des plus représentatives d’une série de scandales de harcèlement et violences, parfois sexuelles, dans le sport sud-coréen. Un environnement connu pour être extrêmement compétitif et où la déférence envers l’autorité est attendue.

Une semaine auparavant, un autre tribunal sud-coréen avait condamné à dix ans et demi de prison un ancien entraîneur, pour avoir agressé sexuellement la Sud-Coréenne Shim Suk-hee, double médaillée d’or aux jeux Olympiques en short-track, lorsqu’elle était mineure.