Coronavirus : les patrons de Wuhan et Hubei révoqués

Le gouvernement chinois a démis de leurs fonctions, les principaux responsables de la province de Wuhan. (Photo creative commons)

Alors que le bilan de l’épidémie du coronavirus atteint un nouveau stade en Chine, Pékin annonce ce jeudi matin la révocation de deux hauts responsables politiques. 

Ce jeudi, l’agence de presse Chine Nouvelle a annoncé la révocation des plus hauts responsables politiques du Hubei et de sa capitale, Wuhan. Jian Chaoliang, secrétaire du Parti Communiste chinois (PCC) pour la province située dans le centre du pays, a été remplacé par le maire de Shanghai, Ying Yong.

Une annonce qui survient alors que les autorités ont annoncé 14 840 nouveaux cas de personnes contaminées et 242 morts pour la journée de mercredi dans la région de Hubei. L’augmentation la plus forte enregistrée en 24 heures depuis que la crise a commencé. Depuis décembre, l’épidémie, désormais appelée Covid-19, a touché 60 000 personnes dont au moins 1 355 cas mortels.

Le secrétaire du PCC pour la ville de Wuhan, Ma Guoqiang a également été limogé. Ce dernier s’était lui-même reproché d’avoir réagi trop tardivement à l’apparition du virus en Chine : “Je suis envahi par un sentiment de culpabilité, par les remords”, avait-il déclaré à la télévision.

Une colère qui envahit le pays 

Déjà en début de semaine, les têtes ont commencé à tomber à Hubei. L’opinion publique critique vivement la gestion de la crise par les autorités qui ont tardé à réagir face aux premiers cas de maladie. Une colère qui s’est intensifiée après la mort d’un des premiers médecins à avoir alerté sur la maladie, Li Wenliang, 34 ans. Ce dernier a été lui-même contaminé par le virus, alors que les autorités l’accusait de propager des “rumeurs”.

Depuis le 23 janvier, la quasi-totalité du Hubei a été mis de facto sous quarantaine, avec 56 millions d’habitants empêchés de quitter la province.

Mercredi, le président Xi Jinping a déclaré une “évolution positive” de l’épidémie à la suite de “mesures fortes” prises par le régime communiste.

EPJT avec AFP