Déraillement d’un TGV entre Strasbourg – Paris: 1 blessé en urgence absolue, 20 en urgence relative

Le déraillement d’un TGV Strasbourg-Paris a fait jeudi matin un blessé en  « urgence absolue » et 20 autres en « urgence relative », selon un premier bilan communiqué par la préfecture. 

Le conducteur, victime d’un « enfoncement du thorax », a été hospitalisé en « urgence absolu  », a indiqué le directeur de cabinet de la préfète du Bas-Rhin, Dominique Schuffenecker, qui s’est rendue sur les lieux de l’accident. Survenu à Ingenheim, près de Saverne,  l’accident est sans doute dû à un spectaculaire glissement de terrain.

Le chef de bord, qui souffre d’un traumatisme dorsal, a également été « pris en charge  », a-t-elle ajouté, précisant qu’un passager avait été « légèrement blessé au visage  ». Selon M. Schuffenecker, les blessés sont généralement « vraiment légers » , victimes de « contusions  » ou choqués psychologiquement.

La motrice ainsi que les quatre voitures de têtes ont déraillé, selon un porte-parole de la SNCF. Mais « le conducteur a réussi à actionner le dispositif de freinage d’urgence afin de mettre en sécurité les voyageurs  », a-t-il indiqué.

 

Sur son site internet, la SNCF indique que « le trafic est interrompu depuis 07H50 par mesure de sécurité » en raison de « un incident sur un TGV à Vendenheim, entre Strasbourg et Paris-Est ».  L’accident s’est produit alors que le train roulait à 270 km/h, selon la SNCF. « La voie a bougé sous le TGV », a indiqué lors du point presse Stéphanie Dommange, directrice régionale TER Grand Est.

Choc soudain

Interrogée par France Bleu Alsace, une passagère du wagon de tête de ce train qui avait quitté la gare de Strasbourg à 07H19 a expliqué qu’il y avait eu « un très fort choc soudain » et des « impacts sur les vitres ». « Le train a freiné, est sorti du rail, ne s’est pas couché mais est penché », a-t-elle détaillé, précisant qu’il n’y avait pas de blessé dans son wagon mais que les passagers avaient « été bien secoués

« J’adresse mon soutien aux blessés et salue le sang-froid des équipes de la @SNCF et de secours. Nous avons saisi le BEA pour déterminer les circonstances de l’accident  », a indiqué dans un tweet la ministre de la Transition écologique, également chargée des Transports, Elisabeth Borne.

D’importants moyens ont rapidement été déployés : près d’une centaine de pompiers, autant de gendarmes ainsi que le Samu ainsi que deux hélicoptères. La préfecture a également activé le plan nombreuses victimes (NOVI). Le parquet de Strasbourg a ouvert une enquête pour blessures involontaires, confiée à la gendarmerie. Dans deux communiqués distincts, Sud Rail et la CFDT Cheminots, ont pointé un possible lien avec les abondantes précipitations sur la région.

EPJT avec l’AFP