Des cantines aux restaurants, la mention de l’origine de toutes les viandes devient obligatoire

A partir du 1er mars 2022, toutes les viandes services en France hors domicile devront être accompagnées d’une mention indiquant leur origine. Actuellement, seule l’origine de la viande bovine doit être mentionnée dans la restauration.

La mention de l’origine de toutes les viandes servies en France hors domicile, de la cantine scolaire aux restaurants, devient obligatoire à compter du 1er mars, selon un décret paru jeudi au Journal officiel.

Annoncé depuis de longs mois par le gouvernement et souhaité par les filières, cet étiquetage s’imposera désormais à la viande de volaille, d’ovin ou de porc et non plus au seul bœuf.

Actuellement, et depuis 2002, seule l’origine de la viande bovine doit être mentionnée dans la restauration, héritage de la crise de la vache folle notamment.

L’étiquetage devra mentionner le pays d’origine et celui d’élevage. 

Il s’applique aux viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées.

Cette obligation concerne toute la restauration hors domicile, c’est-à-dire les cantines scolaire, des entreprises ou hôpitaux, comme les restaurants commerciaux.

« Cela va faire bouger les comportements »

Le ministre avait indiqué en septembre qu’il laisserait quelques semaines aux professionnels pour s’adapter à cette nouvelle réglementation, ce qui explique une entrée en vigueur au mois de mars.

Julien Denormandie affirmait répondre à une demande légitime des citoyens pour une meilleure traçabilité de la viande et à « une prise de conscience que la nutrition a un impact très fort sur la santé ».

Militant pour la souveraineté alimentaire du pays, le ministre a récemment réaffirmé sa conviction que cette obligation d’étiquetage allait affecter le comportement des consommateurs. 

« Quand le blanc de poulet sera affiché +brésilien+ ou +ukrainien+, cela va faire bouger les comportements », a-t-il déclaré en janvier à l’Assemblée nationale, rappelant qu’actuellement, en restauration collective, « la moitié de la viande est importée ».