Un communiqué du département d’Etat américain a annoncé « imposer des restrictions » à des ressortissants biélorusses. Ces derniers sont impliqués dans des activités de répression des opposants réfugiés à l’étrangers. Le document américain prend en exemple la joueuse Krystsina Tsimanouskaya menacé d’un rapatriement de force durant les Jeux olympiques de Tokyo.
Le département d’Etat américain a annoncé jeudi 3 février 2022 « imposer des restrictions de visa » à plusieurs ressortissants de la Biélorussie pour « leur implication dans de graves activités de répression de la dissidence à l’étranger« . Le rapport évoque notamment le cas de l’athlète Krystsina Tsimanouskaya. La sprinteuse avait été menacée d’être rapatriée de force en Biélorussie lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, après avoir critiqué les instances sportives de son pays.
Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie, elle avait obtenu l’aide du Comité international olympique et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda. « Nous sommes solidaires avec Mme Tsimanouskaya et tous ceux qui ont fait l’expérience des tentatives du régime de taire les critiques« , affirme le communiqué du département d’Etat. Il ne précise pas les identités des personnes visées par les sanctions.
Les Etats-Unis soutiennent le peuple Biélorusse
« Les Etats-Unis réaffirment leur soutien au peuple de la Biélorussie, et appellent encore une fois le régime de Loukachenko à mettre fin à la répression sur les membres de la société civile, les médias indépendants, l’opposition politique, les athlètes, les étudiants, les professionnels du droit, et autres Biélorusses« , déclare le département d’Etat.
Krystsina Tsimanouskaya, 24 ans, s’est ensuite réfugiée deux nuits à l’ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, avant de rallier la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire.
La réélection d’Alexandre Loukachenko à la présidence de la Biélorussie en août 2020 avait déclenché un mouvement de contestation historique dans cette ex-république soviétique, violemment réprimé par les autorités, qui avaient procédé à des arrestations massives, des liquidations de médias et d’ONG.