(Chapô) La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, souhaite l’instauration de travaux d’intérêt général et d’amendes pour les « parents défaillants ». Elle a affirmé que c’est au juge de qualifier un parent de « défaillant », ce mercredi sur Sud Radio. (250 signes)
(Texte) Aurore Bergé a soutenu vouloir « remettre les parents au coeur du jeu politique« , mercredi 13 décembre sur Sud Radio, six mois après les émeutes qui se sont déroulées en France, suite au décès de Nahel à Nanterre.
La ministre a débuté cette semaine un Tour de France de la parentalité, afin « d’écouter ce que les Français ont à dire et à proposer« . Elle a également créé dimanche dernier une commission scientifique qui réunit une vingtaine de spécialistes, comme des pédopsychiatres, des sociologues et des démographes. Parmi les mesures proposées par l’ancienne présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale figure celle d’imposer des travaux d’intérêt général et des amendes aux « parents défaillants« .
Trois membres de la commission ont démissionné
« Pendant les émeutes (suite au décès de Nahel, ndlr), des parents encourageaient eux-mêmes leurs enfants à piller. Comment ne pas les qualifier de défaillants ?« , s’insurge la ministre, qui concède toutefois que « c’est au juge de déterminer si un parent est défaillant« .
Jugeant l’initiative d’Aurore Bergé trop répressive, trois membres de la commission scientifique ont démissionné lundi 11 décembre, dès leur premier jour de travail. « Je veux une commission libre et indépendante, qui a le droit d’être en désaccord avec mes idées, appelle la ministre. Les deux coprésidents, Serge Hefez et Hélène Roques, décideront en totale indépendance des potentiels remplacements. L’important est d’avancer. »