En Centrafrique, les taxis-motos de Kaga Bandoro en colère

Un taxi-moto centrqfricain dans l’exercice de son métier. Photo: Merveille Mada

A Kaga-Bandoro dans la préfecture de la Nana-Gribizi, les taxis-motos ont décrété trois jours de service minimum du 26 au 28 décembre 2019 en vue de manifester contre les braquages et meurtres dont ils sont victimes.

Par Merveille Noella Mada

Depuis un an environ, les taxis-motos de Kaga-Bandoro, une grande ville située au centre du pays, les taxis-motos subissent braquages et meurtres. En octobre et novembre 2019, trois conducteurs de taxi-motos ont ainsi été assassinés et une vingtaine de cas de braquage enregistrés, surtout sur l’axe Kaga-Bandoro Ndomete. Le dernier cas de meurtre est celui d’un jeune homme de moins de 27 ans retrouvé mort dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier. C’est pourquoi ces professionnels ont décrété trois jours de service minimum du 26 au 28 décembre 2019 en vue de manifester.

Les taxis-motos centrafricains dans les rues de Bangui. Photo: Merveille Mada

 

Deux séries de rencontres ont été organisées par le bureau de l’association des taxis-moto de Kaga Bandoro pour des nouvelles dispositions. A la sortie, le président de ladite association Amide Mahamat a réaffirmé : « Nous ne reprenons pas normalement le travail si les autorités ne mettent pas en place des dispositions pour garantir notre sécurité. »

Des pistes proposées par les autorités locales

Du côté des autorités locales, Abdoulaye Mahamat, préfet de la région Nana-Gribizi, rassure les responsables des taxis-moto que des dispositions sécuritaires seront prises en collaboration avec les forces de la Minusca sur place pour pallier ce problème. Par ailleurs, Abdoulaye Mahamat, appelle tous les taxis-motos à respecter la nouvelle disposition prise par les autorités préfectorales de ne pas prendre des courses au-delà de 18h et 19h sur les axes concernés par les violences pour éviter toutes autres attaques.

Le rendez-vous est donné pour la fin du premier trimestre de cette année pour évaluer l’aspect sécuritaire avec les humanitaires, les acteurs œuvrant dans le domaine de la sécurité et la Minusca.